Où kon est ? > TPI - Misères et Doléances > Misère alerte niveau 1 (faible) |
||
L’heure, c’est comme le lait
Que faisiez-vous hier soir entre 21 et 22 heures ? Avez-vous un alibi ? Allons, parlez. Dépêchez-vous, l’heure tourne. N’allez pas dire comme les autres que tout a commencé par un défaut de réveil. Le 2 à la place du 1, les courts-circuits, on connaît. Votre montre, restée à l’heure d’hiver ? Cherchez mieux. Vous ne vous souvenez vraiment pas ? Reprenons : 21 heures, vous finissez votre dîner, vous vous apprêtez à faire la vaisselle. Vous remarquez au réveil de la cuisine qu’il n’est que 21 heures, il reste encore du temps pour corriger quelques copies, ranger un peu l’appartement, ou même lire quelques pages. À votre montre, 21h 15. La vaisselle est finie, vous écoutez le flash info à la radio. C’est votre dernier souvenir. Vous en êtes certain ? Et ce coup de téléphone ? Un petit coup, quelques mots échangés, le temps de ne rien dire ou de dire le temps. Et puis, plus rien. Sur l’écran du réveil, 21h45, je vous le jure, commissaire. Bien sûr, ensuite, cet ami qui a appelé - une petite confirmation de rien du tout, un rendez-vous rapide, un simple oui... À ma montre, 22 heures.
C’est fou comme l’aiguille avance lorsqu’on n’est pas à la surveiller. Toujours prête à faire l’horloge buissonnière, celle-là. Ou alors, un apéritif drogué, peut-être... on a vu ça, le trou noir. Et puis, j’ai bien dû, par inadvertance, regarder mon courrier, consulter quelques sites, lire le journal. Non, vraiment, je ne vois pas. Mais, monsieur le commissaire, je vous jure, croyez-moi, ce n’est pas moi qui ai tué le temps.
|
||
|
||
|
Misère alerte niveau 1 (faible)
|