Préambule : La Luciocratie est un régime inédit dans l’histoire de l’humanité. Pour le plus grand plaisir de son chef et de ses ministres et la plus grande misère de son peuple, aucun caractère démocratique n’est toléré.
Article 1
Le grand chef est loi, pouvoir, autorité. Il dirige tout en ce bas monde et fait des cahiers des charges pour l’au-delà, en accord avec dieu qui n’existe pas.
Article 2
La Luciocratie est un non droit. Le grand chef est le grand arbitre. Même le code de l’urbanisme ne s’applique pas.
Article 3
Du coup, chacun lui doit obéissance et peut déposer des offrandes sur le pas de sa porte. De nombreux matériaux sont acceptés, mastercard, visa, or, chocolat, farine modifiée en gateau, amitié. Pour toute information, consulter "Gault et Millau", édition Grosse Bouffe a faim, réactualisée à tous les repas ou El Ministre del Goûter.
Article 4
Le grand chef nomme les manants qu’il souhaite aux postes les plus malfaisants. Ils sont inventés en fonction de l’humeur et du bon vouloir du grand chef et selon les éventuelles suggestions de ses ministres les plus veules.
Article 5
Il démet par la force des baïonnettes les ministres et secrétaires qui ont failli dans leur mission, songe à les pendre, puis finalement les conserve en vie comme contre-exemples.
Article 6
Pour prendre soin de son karma, il faut être un fieffé lèche-botte.
Article 7
Ma patrie est la faim, la misère et l’amour. Fidélité chevaleresque est requise.
Article 8
Rien ne peut distraire le chef, ni gibier ni faucon, ni son peuple mourant en face de son balcon.
Article 9
Chacun est libre de souhaiter affronter la mort en critiquant la Luciocratie. Des spectacles dans les bains de sang qui des Romains nous viennent, peuvent être organisés à cette occasion en accord avec le ministre du Jeu.
Article 10
La Luciocratie est un régime parfaitement amoral et non éthique. Le Grand Chef conjointement avec le Ministre de la Tradition peut cependant décider d’une punition zorrible en cas de comportement jugé corrosif pour les faibles esprits.
Article 11
Le grand chef se réserve le droit de modifier la constitution à tout moment, sans en avertir qui que ce soit, et décline toute responsabilité en cas de vol car il est son propre comité de lecture.