Le parquet craque et les chaussures s’enfilent à toute vitesse. Faut-il écraser ? Faut-il surtout ne pas écraser ? Le cafard de tout à l’heure, du long de ses 7 centimètres, a pu continuer de faire le fier dans la rue de Tolbiac : écrasé sous une chaussure, tous les passants lui ont promis une belle descendance dans un appartement du 13e [1]. Sûr que personne n’allait inviter le type à dîner pour le remercier de son geste. Les oeufs c’est contagieux, non ? L’angoisse monte.

Et si l’on aspirait ? Rien de tel qu’un bon nettoyage pour résoudre les problèmes, n’est-ce pas. La machine se prépare, son moteur vrombit et réchauffe l’atmosphère. La bête le sent et recule d’un pas. On fait moins le kéké maintenant, hein. Bon, qui s’y colle ? J’ai mon joker : je suis arachnophobe ce qui signifie par extension arthropodophobe (les langoustines témoigneront). Bonobo réfléchit et opte pour une meilleure répartition des forces. Nous allons devenir Scorpions nous-mêmes et terrasser l’adversaire avec ses propres armes.

En moins de deux nos pinces sont bricolées et la chaine-hifi hurle "wind of change". On s’approche en cliquetant, bien décidés à se montrer menaçants. La bête se meurt d’un coup d’un seul. Un dernier balancé de hanches et elle git les 11 fers en l’air en plein milieu de l’appartement.

Il est vraisemblable que la musique des Scorpions soit à l’origine de cette débâcle.