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L’Europe peine à applatir entre les poteaux.

Par Le Ministre du Ministère , le lundi 23 mai 2005.

Hier, finale franco-française de la coupe d’Europe de rugby : Stade Français (Paris) contre Stade Toulousain, à Edinbourg.

A priori, une affiche plus qu’alléchante. Le rugby français en ce moment se tient tout à fait bien, et le style très "french flair" des deux équipes - en particulier Toulouse - promettait une grosse rencontre.

Pourtant, rien. Enfin, si, un match au pied, sans le moindre petit essai à se mettre sous la dent. C’est comme un match de boxe où personne ne va au tapis, ça frustre. Ici, donc, pénalités, drops, et c’est tout. Peu d’actions spectaculaires, pour ne pas dire aucune - si l’on excepte les quelques charges colossales des frères Maka, brutasses tongiennes du Stade Toulousaing. Léger suspense à la fin, le Stade Français menant de trois points - c’est-à-dire rien du tout - à quatre minutes du coup de sifflet. Le match devient un peu plus tendu, puisque Paris n’a pas encore gagné de coupe d’Europe et semble enfin la tenir, et Toulouse, déjà deux fois vainqueur, malheureux en finale l’an dernier, semble à nouveau promis aux chialades dans les vestiaires.

Que nenni, Paris, au lieu de la jouer tranquille, tient à enfoncer le clou avec un essai. Sur une contre-attaque toulousaine, le Stade Français se met à la faute, à vingt mètres des poteaux, pile en face... pénalité que Michalak s’empresse d’enquiller. D’où égalisation, et prolongations. On se dit, là, que dans les prolongations, ça va chier. Ben oui, gros enjeu, et puis on est crevés alors on va bourrer, et y’a bien une mobilette qui va passer et aller marquer.

Rien. Ou plutôt si, on continue à jouer au pied. Résultat : victoire petit bras de Toulouse, match chiant, spectacle absent. A peine du sang. Peut-être l’effet paralysant de la finale, ou plutôt le trop grand nombre de matchs récents joués entre les deux équipes, trop habituées au jeu de l’adversaire pour que l’on puisse vraiment se surprendre.

La question finale est celle-ci : peut-on lire dans les entrailles encore fumantes de ce match, comme l’ancien augure, l’hésitation fatale et finalement très ennuyeuse de dimanche prochain ?

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