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etc.

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Antôane, ministre du népotisme et du privilège indu

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etc.


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Antoine, ministre du népotisme et des privilèges indus

Par Antôane, ministre du népotisme et du privilège indu , le mercredi 30 juillet 2008.

Après avoir été nourri par le sein maternel, c’est désormais à moi d’alimenter mes semblables. Mais là, point de liquide lactalisé qui fait pousser les os ou de pain quotidien, mais une amertume plus pénible que la première gorgée de Suze.

Pourquoi cela ? Parce que j’en ai mangé de la vache enragée tout au long de ma courte chienne de vie où j’ai connu mon lot d’humiliation dès ma plus tendre enfance. Interdit de bonbons au moment du quatre heures, je ne pouvais en toucher, et pas seulement des yeux, qu’une fois par an, pour les distribuer à mes camarades de classe un jour par an, celui de mon anniversaire. À ces pleutres qui, en raison de ma verticalité contrariée, me reléguaient toujours au premier rang à tenir l’ardoise, le jour de la photo de classe.

Puis ce fut le tour du dentiste. Non pas que j’eus peur de la roulette et du clou de girofle qu’il me passait sur la gencive pour me rendre insensible. Non point. En revanche, je ne fus pas insensible à la première phrase qu’il prononçât pour sceller notre rencontre : « Alors, elle a mal aux dents la petite fille. » Mes papiers d’identité m’ayant jusque-là toujours raconté que j’étais un garçon, je dus alors encaisser la phrase avec une certaine émotion. Heureusement que maman était là pour corriger le bigleu.

Tranquille avec ces problèmes identitaires pendant de nombreuses années, ceux-ci ont ressurgi récemment. C’est ainsi que pendant dix mois j’ai hérité du doux sobriquet de Sophie, une autre saltimbanque de la plume que je remplaçais. Ayant hérité de ses attributs professionnels, l’ordinateur, sans doute rétif au changement, s’obstinait à m’appeler Sophie. Pour s’adresser à moi par voie numérique, il fallait s’adresser à Sophie. Et peu à peu je me suis identifié à Sophie.

Puis je suis parti afin de me retrouver moi-même et sortir de l’ombre tutélaire de Sophie. Mais là où je suis maintenant, on s’obstine désormais à m’appeler Arnaud, alors que mon nom de baptême est tout autre.

Donc voilà, ma vie n’est pas de tout repos. Mais y’a pas de raison pour que ça soit pas pareil pour les autres. Désormais investi de hautes fonctions, j’oeuvrerai pour une meilleure justice pour moi-même, et tant mieux si ça irrite mes semblables.


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