Où kon est ? > Rubrix > Mère Nature : "La Terre, elle, ne ment pas." |
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Autos, arbres, huile et gens.
http://www.liberterre.fr/actualiterres/nicolino.html Article rapide, j’ai dit, parce qu’il se lit très vite et parce qu’il souhaite, justement, être rapide. Bon, ce n’est pas une nouveauté pour ceusses qui s’intéressent à ces questions, mais cet article est clair et permet de faire le point. Pour pouvoir rebondir ensuite vers d’autres sources et approndir itou. Effectivement, l’engouement des industriels, sans aucune concertation politique avisée [1], est la nouvelle catastrophe remplaçant à plus grande échelle encore, j’en suis persuadée, celle des hydrocarbures qui scarifient la planète ici et là. En Seine et Marne, c’est incroyable de voir l’extension à grande vitesse de la monoculture du colza. Adieu la jachère, c’est vrai, mais aussi adieu la biodiversité subsistante du 77 (remarquez tout est lié). Désormais, on ne va trouver que du colza, du tournesol - du soja également - et plus loin, des palmiers. Adieu mes cousines abeilles ! Côté palmiers à huile, c’est aussi une catastrophe. On connait la fin des orangs-outangs décimés par l’engouement mondial pour l’huile de palme [2] qu’on ingurgite par litre. On connait moins la mort et/ou l’aliénation des populations locales, qui, perdant leur habitat et leurs ressources par la destruction des arbres que l’on remplace par lesdits palmiers, sont alors obligées d’accepter le job mortifère des multinationales... de poursuivre l’abattage de leurs arbres et la plantation des palmiers. Et cerclement vicieux, d’aggraver la perte de leurs ressources et d’accroître leur dépendance à un job qui continue le carnage. A présent que les cultures industrielles de palmier se sont organisées, le cycle infernal est lancé et seules les multinationales ont le droit d’y toucher. Ce n’est donc pas d’main la veille qu’on va pouvoir adoucir le processus. C’est ce qu’on appelle une mainmise sur le vivant. On peut aussi parler de néo-colonisation. On peut aussi s’interroger sur la complicité politique du Nord. On peut enfin flipper sur notre engouement pour pareils agro-carburants. Et s’interroger sur le pourquoi d’une telle
mode - dans les formes actuelles - lors même que les alternatives au carburant pétrolier existent depuis les années 70. Question. Parce que là, non seulement on garde notre schéma actuel d’usage des carburants, mais en plus on sacrifie PLUS de planète et de vivant, et bien PLUS rapidement [3].
[1] Ou moins naïvement : avec la complicité politique voire politico-amicale [2] Huile la moins chère au monde, et pour cause, on peut la produire tranquillou au mépris des règles internationales. C’est par ailleurs une huile très saine et très recommandable, mais peut-être pas à n’importe quel prix, et surtout pas ce prix là (Mother Earth is calling, chantait Sweet). [3] Ces modistes des "agrocarburants" oublient-ils si facilement que plus on supprime des arbres verts, plus on ôte à la planète sa sa capacité naturelle de résorber un peu la pollution CO2 via la photosynthèse ? Autrement dit, à remplacer les arbres par des palmiers peu photosynthétiques, la "même quantité de pollution" pollue plus.
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Mère Nature : "La Terre, elle, ne ment pas."
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