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L’action restreinte

Par Le Grand Chef , le dimanche 29 mai 2005.

L’art moderne selon Mallarmé

On est toujours ravi de passer devant Clemenceau, livide depuis le départ du Gouvernement, pour gagner le musée des Beaux Arts des Namnètes. Ravi encore une fois dedans de faire tourner la machine de Tinguely en appuyant sur le bouton avec le bout du pied.

On est moins ravi quand on se retrouve dans l’expo. Faut dire qu’il y a pléthore de gens connus, et moins connus, d’objets (sculptures, mais aussi marionnettes, perroquet - vivant), de bandes sonores. Et sur ce point j’assassinerai volontiers le conservateur qui croit malin de mettre un piano jouant, c’est un bien grand mot, seul dans l’atrium central connu pour sa sonorité détestable, sous l’idiot prétexte de la biographie mallarméenne. AAAAH Sainte-Beuve est encore là ! tous aux abris !

Le principe de l’expo est de relier l’art moderne (et nous dépassons à cette occasion la seconde guerre mondiale) selon l’innocent Mallarmé. Pour les amateurs du pouête dont je suis s’abstenir, on en le croise nulle part. Si le souci du conservateur est de montrer la force des réflexions langagières mallarméennes dans tout le XXe siècle, le spectateur ballot n’y voit goutte. Et a, en définitive, le sentiment d’être victime d’un intellectualisme qui expose pour lui-même le fruit de ses déambulations spirituelles intérieures.

Pour ceux qui aiment les greniers, il faut toutefois aller fouiller dans les salles, il y a quantité de choses parfois remarquables :

Des photos (Walker Evans, Joseph Albers et les autres)

Deux films : La Maison démontable, avec Buster Keaton, ou comment ce dernier bâtit de ses mains sa cabane à cent mille euros de l’époque, et comment c’est le bazar, surtout quand le vent souffle.

Loïe Fuller dansant avec ses costumes prolongateurs de mouvements.

Le Ministre du Goûter y trouvera même de l’abstraite nourriture.

Et Odilon Redon, sympathique de noirceur.

On se demande tout de même pourquoi entasser Juan Gris, Ernst, Magritte, Matisse, la danse, l’optique, les futuristes, les constructivistes et j’en passe ?

Pratique : jusqu’au 3 juillet, Musée des Beaux Arts de Nantes, 10-18h TLJ sauf mardi, nocturne le jeudi jusqu’à 20h.

Matisse s’invite

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