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O
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Mezame No Hakobune

Par Benjamin S., Jeuniste du prix et de la mornographie , le samedi 14 avril 2007.

C’est officiel, Mamoru Oshii est devenu fou. Après Innocence, film étrange réservé aux très puissants esprits, il revient avec deux oeuvres étonnantes : Mezame No Hakobune, dont je vais parler ici, et Tachiguichi Retsuden, dont je reparlerai quand je l’aurai vu (mais pour situer le niveau, c’est un film en 2d façon South Park sur 50 ans de mecs qui mangent dans des restaus rapides et partent sans payer).

Mezame No Hakobune est un moyen-métrage de 35 minutes, qui était projeté sur un écran méga-géant avec des panneaux qui entourent le spectateur. Dans ces conditions, ça doit en jeter. Sur un écran d’ordinateur, c’est un peu moins la joie, mais on doit reconnaitre que c’est plutôt beau.

Il y a trois segments, tous muets, ce qui est bien pratique pour nous, les occidentaux. Le film commence par une forêt peuplée de statues de créatures mi-homme mi-animaux : chiens, bien sûr, mais aussi poissons, etc.

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Trois statues pour trois segments : poisson, oiseau, chien

Le premier segment s’appelle Sho-ho (aucun rapport avec les litchis ; blague n°1) : on y voit l’espace d’abord, ou le fond de l’océan, peut-être. Puis des poissons, très bien modélisés en 3d. Puis le plan est vu de dessus, et la caméra monte dans le ciel. Il y a des baleines, puis des requins-marteaux, qui tournent en cercle, laissant un espace vide au centre. A la fin, on est dans les nuages. Orage.

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La danse des requins-marteaux

Le deuxième segment s’appelle Hyakkin. Cette fois-ci, on survole un bord de mer puis une forteresse qui rappelle l’usine destroy d’Innocence. Des oiseaux apparaissent, mais ils sont un peu bizarre. Anges protecteurs, ou aberrations post-Hiroshima ? Nul ne le sait.

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Un oiseau qui rappelle l’ange vu de façon subliminale dans Ghost In the shell

A la fin : on vole de nouveau dans les nuages, mais cette fois-ci, l’espace central est rempli par un oeil d’aigle. Encore un putain de symbole.

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L’oeil dans le ciel

Le troisième segment s’appelle Ku-nu mais ne parle pas de fessée (blague n°2). Il y a d’abord des bouts d’adn. Ensuite, on voit des morphings de têtes de bébés vers des têtes de bébé iench (même Michael Jackson n’y avait pas pensé).

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Un morphing bien classe

Est-ce pour plaire aux petites japonaises, qui aiment les mignons petits chiots ? Est-ce le signe de notre civilisation décadente ? Connaissant l’intérêt d’Oshii pour les chiens, c’est surement pas anodin, en tout cas. A la fin, il y a un centaure-basset qui nous protège dans l’espace. Merci à lui.

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Le centaure-basset saute vers de nouvelles aventures

Bref,c’est très conceptuel, mais pas non plus hyper intéressant. C’est le genre de truc typique qu’on fait pour une expo universelle. La seule chose qui en fait un Oshii, c’est les bassets (thématique capitale de son oeuvre mais dont le sens et la portée restent en même temps très difficiles à saisir), et la musique de Kenji Kawai avec les choeurs façon voix bulgares (sauf qu’ici, il y a une sorte de rythme pourri, on dirait une pub de voiture coréenne pour Eurosport).

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