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O
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L’animal dans la société

Par Guernaoueb , le dimanche 13 février 2005.

Je précise même si ça se voit vite : il s’agit juste des notes que j’avais prises en lisant ce bouquin. C’est donc totalement à compléter, reluire et ko-riger (fotes fotes !). Mais c’était pour mettre quelque chose dans la rubrique Mes amis les bêtes

Problèmes politiques et sociaux. N°896, janvier 2004. Dossier réalisé par Florence Burgat La documentation française.

L’animal dans nos sociétés.


SOMMAIRE

Avant propos

-  La question des frontières entre l’humanité et l’animalité

A la recherche de la différence anthropozoologique A quoi et à qui sert la différence ?

-  Le statut moral et juridique des animaux

Entre objet et personne Les animaux dans le droit positif

-  Place et usage des animaux

Les animaux, objets de l’inductrie et de la science Exploitation des animaux sauvages Les animaux de compagnie : une condition ambivalente La mise en spectacle

-  Annexe

-  Glossaire

-  Biographie complémentaire

-  Rappel des références


Avant propos

Partie 1
-  La question des frontières entre l’humanité et l’animalité

Article : L’animalité comme envers de l’humain. Jean-François CHEVRIER (historien de l’art), Christine MAURICE (elle, on sait rien d’elle). "Une étrange parenté, Critique, n°375-376. Aout septembre 1978 (extraits).

L’animalité est un mot des philosophes, qui en avaient besoin pour l’homme, définir les limites internes de l’humain, le point, le moment où le mot "homme" ne peut plus être appliqué à la réalité de l’homme en général ou d’un homme en particulier ! l’animalité est en somme une (un mot sur lequel nous reviendrons) dans l’identité prêtée à l’homme par son semblable, une sorte de réserve mise à une reconnaissance, un trouble de l’identité spéculaire.

L’animalité n’est pas seulement le monde animal, mais plutôt une , la façon de nommer le hors-champ de l’humain, une marque d’infamie à la surface de l’espèce humaine, une ascendante honteuse.

Car les animaux, avec le pluriel qui laisse la place aux différences, ne sontn pas l’animalité. Il semble qu’il y ait dans ce mot d’"animalité" une intention grossière : l’uniformisation négative d’un pluriel de différences. La morale est grossière, elle ne fait pas acception d’individualité qui se produisent en-deçà des critères d’établissement de l’individualité humaine. Animale ou bestiale sera toute humaine où l’identité moyenne de l’homme n’est plus assurée. On pourrait poser cette tautologie que l’animalité d’un homme est sa non-conformité à l’idéal qui veut qu’un homme ne soit pas un animal.

Des religions de l’Inde au judéo-christianisme Il n’en a pas tjs été ainsi. Hegel explique que l’animalité s’est "dégradée" dans les représentations des hommes depuis les systèmes religieux de l’Asie ancienne : "chez les Hindous et les Egyptiens, chez les peuples asiatiques en général, les animaux, ou dumoins certains d’entre eux étaient considérés et vénérés comme sacrés, parce qu’on voyait en eux l’incarnation du divin (...). C’est à partir du moment où le spirituel prend conscience de lui-même que disparait le respect devant l’obscure et obtuse intériorité animale". (Hegel, L’art classique, Aubier, p. 36-37)

Dans la genèse, l’homme est créé à l’image, à la ressemblance de Dieu : ce qui peut s’interpréter comme une négation ou un déni de l’ascendance animale. La forme humaine n’est pas la forme aboutie d’une évolution mais le terme parfait d’une création, et à ce titre l’homme est la raison de l’existence animale : c’est lui qui, dans le jardin d’Eden, nomme les animaux. (..) , ie déjà tuer, domestiquer, faire de l’animal une chose "utile" - l’animal sauvage n’étant pas l’animal dangereux, comme on l’entend couramment, mais l’animal inutile. Tout cela a été encore très bien souligné par Bataille qui écrit dans sa Théorie de la religion : "La définition de l’animal comme une chose est devenue humainement une donnée fondamentale. L’animal a perdu la dignité de semblable de l’homme, et l’homme, apercevant en lui-même l’animalité, la regarde comme une tare. Il y a sans nul doute une part de mensonge dans le fait de regarder l’animal comme une chose. Un animal existe pour lui-même et pour être une chose, il doit être mort ou domestiqué. Ainsi, l’animal mangé ne peut être posé comme un objet qu’à la condition d’etre mangé mort." (Bataille, Théorie de la religion, Idées/Gallimard, p.52-53

Article : L’introuvable propre de l’homme. Pierre GUENANCIA (philosophe, professeur à l’université de Bourgogne). "QUelques doutes sur la différence entre l’homme et l’animal", Milieux, n°26, 1986, pp. 31-36 (extraits).

Paragraphe "le pouvoir de nommer" L’homme ne peut avoir de relation avec ce qui l’entoure qu’en lui donnat un nom, et l’individualité des choses comme des êtres est constituée par leurs noms, bien davantage que par leurs formes ou figures. Mais du fait même de nommer les choses ou les êtres, on les distingue de leurs classes ou de leurs espèces. Les choses ou les êtres à qui l’on donne des noms propres acquièrent par là une sorte d’individualité et un semblant d’humanité. L’expérience nous montre suffisament qu’une relation d’intimité avec une chose ou un être sollicite une appropriation par un nom. Le chat ou le chien "domestiques" deviennent en quelque sorte des "personnes" quand ils acquièrent une identité par le nom ; dès que l’on entre dans la sphère de l’intimité et du lien personnel, il n’est plus possible d’appeler un chat un chat. L’identité personnelle sépare l’individu de son espèce. Si nous ne sommes pas sûrs de savoir ce que c’est qu’être homme, c’est sans doute parce qu’on ne peut l’être sans être un individu distinct et séparé de tous les autres, et par conséquent qu’en cessant d’être homme - au sens d’une généralité d’espèce. (...)

Article : L’opposition nature (animale)-culture (humaine) est-elle pertiente ? Dominique LESTEL (philosophe et ethologue, ENS Paris). Les origines animales de la culture, Paris, Flammarion, 2001, pp. 7-10 - 12 (extraits)

Je soutiens la thèse selon laquelle loin de s’opposer à la nature, la culture est un phénomène qui est intrasèque au vivant dont elle constitue une niche particulière, qu’on en trouve les prémices dès les débuts de la vie animale, et que le dévelippement de ces comportements permet de comprendre comment un authentique "sujet" a émergé dans l’animalité.

Existence d’une culture chimpanzé. L’outil apanage exclusif de l’homme. ==> un leurre. "le premier chapitre de ce livre a montré que l’image de l’ancêtre est une image artificielle, née au XVII e s dans une ambiance de lutte idélogique, hors de tout fonds paléontologique. Cette imaga n’a pas cessé, au XIXe s et dans la première moitié du XXes, d’être projetée sur les fossiles, à mesur de leur découverte, dans une recherche systématique du contraste entre l’homme-singe et l’homme sage (Pithecanthropus et homo sapiens). Cette attitude est la même d’ailleurs che les rationalistes et chez les croyants : elle reste au fonds étrangère à une solution humaine du problème de l’homme. /.. (André Leroi-Gourhan, archéologue et ethnologue, prof au Collège de France. Dans : Le geste et la paorle, I, Technique et langage, Paris, Albin Michel, 1970, pàp.128-129, 134-135.

A quoi et à qui sert la différence ?

Article : Le scandale de la généalogie darwinienne Estiva REUS (économiste maitre de conf à l’univ Rennes) "Introduction, in Yves Bonnardel, David Olivier, James Rachel, Estiva Reus, , Lyon, Ed. Tahin Party. Juin 2001, pp8-14 (extraits). ==> en quoi Darwin a fait scandale.

En particulier, parce que le nom de Darwin a été associé aux pratiques discriminatoires et violentes de certaines catégories d’humains envers d’autres, il est devenu facile de s’en démarquer en invoquant des valeurs humanistes. Or l’humanisme, dans sa version religieuse ou laïque, n’est pas seulement une pensée généreuse de l’égalité humaine. Souvent, il est aussi une doctrine qui sacralise l’homme en rabaissant les autres êtres sensibles, une pensée qui célèbre la suprématie humaine et qui, dans le même mouvement, légitime les pratiques discriminatoires et violentes des humains envers les bêtes. Il s’appuie pour ce faire sur le postulat d’une coupure radicale entre animalité et humanité et s’alimente d’une série d’oppositions connexes : corps/esprit, instinct/liberté, nature/culture.... L’envie de se débarrasser de Darwin doit beaucoup au fait qu’il met en péril cette construction intellectuelle. (..) En un siècle et demi, l’accueil fait à ses thèses est passé de "l’homme descend du ’singe’ ? C’est inadmissible !" à "l’homme descend du ’singe’ ? Oui, et alors ?". Au rejet pur et simple a succédé une acceptation de façonde. Ainsi, l’Eglise catholique a-t-elle fini par reconnaître la valeur scientifique de la théorie de l’évolution, au prix d’une restriction qui revient à la nier : "si le corps humain tient son origine de la matière vivante qui lui préexiste, l’âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu(...) Avec l’hime, nous nous trouvons donc devant une différence d’ordre ontologique, devant un saut ontologique pourrait-on dire ? " (Jean-Paul II, discours à l’Académie pontificale des sciences, 22 oct 1996, reproduit dans Boris Cyrulnik (dir.). Si les liions pouvaient parler. Gallimard, Paris, 1998, p. 672-677.

§ Proximité des attitures et des comportements

Par delà la conscience du plaisir et de la douelur, Darwin relève dans la la présence chez divers animaux de sensations ou émotions telles que la peur, la déifance, la timidité, la colère, le gouût pour les impressions vives, le sentiment de la beauté. Il faut état également de comportements et aptitudes mentales comme l’attention, l’imitation, la mémoire, l’imagination (Faculté de réunir des images et des idées anciennes pour produire des résultats novateurs), l’apprentissage, la raison (attées par des exemples de résolution de pb ou de généralisations à partir de l’expérience). Bc d’animaux, observe-t-il, sont capables de coopérer, de communiquer des informations ou d’exprimer des émotions ; certains emploient des outils. Leurs attitudes montrent qu’ils ont la capacité de former des concepts généraux (note : "lorsque je dis à ma cienne terrier "hé, hé ! où est-il ? " elle prend cela immédiatement comme un signe qu’il y a qqch à chasser, et généralement regarde d’abord rapidmeent tt autour et se précipite ensuite dans le bosquet le plus proche, pour flairer qq gibier, mais ne trouvant rien, elle regarde en l’air vers chaque arbre du voisinage, pour trouver un écureil. Or, ces actions ne montrent-elles pas qu’elle avait à l’esprit l’idée générale, ou le concept que qq animal doit être découvert ou chassé ? Darwin, La Filiation de l’homme et la selection liée au sexe,Syllepse, paris, 1999 , p. 168) Cet ensemble de données conduit Darwin à douter de l’affirmation selon laquelle un abîme séparerait les humains des autrse animaux. Phrase de Darwin : " Nous devons aussi admettre qu’il existe un bien plus grand intervalle entre les capacités mentales de l’un des poissons les plus inférieurs, tel qu’une lamproie ou un amphioxus, et celles d’un singe supérieur, qu’entre celles d’un singe et celles de l’homme." (Ibid, p.150)


Encadré : Le refus d’un humanisme dominateur Claude Lévi-Strauss : on m’a souvent reproché d’être anti-humaniste. Je ne crois pas que ce soit vrai. Ce contre quoi je me suis insurgé, et dont je ressens profondément la nocivité, c’est cette espèce d’humanisme dévergondé issu, d’une part, de la tradition judéo-chrétienne, et, d’autre part, plus près de nous, de la Renaissance et du cartésianisme, qui fait de l’homme un maôtre, un seigneur absolu de la création. J’ai le sentiment que toutes les tragédies que nous avons vénues, d’abord avec le colonialisme, puis avec le fascisme, enfin les camps d’extermination, cela s’inscrit non en opposition ou en contradiction avec le prétendu humanisme sous la forme où nous le pratiquons depuis plusieurs siècles, mais, dirais-je, presque dans son prolongement naturel. Puisque c’est, en qq sorte, d’une seule et même foulée que l’homme a commencé par tracer la frontière de ses droits entre lui-même et les autres espèces vivantes, et s’est ensuite trouvé amené à reporter cette frontière au sein de l’espèce humaine, séparant certaines catégories reconnues seules véritablement humaines d’autres catégories qui subissent alors une dégradation conçue sur le même modèle qui serait à discriminer entre espèces vivantes humaines et non humaines. Véritable péché originel qui pousse l’humanité à l’autodestruction. Le respect de l’homme par l’homme ne peut pas trouver son fondement dans certaines dignités partoculières que l’humanité s’attribuerait en propre, car, alors, une fraction de l’humanité pourra tjs décider qu’elle incarne ces dignité de manières plus éminente que d’autres. Il faudrait plutôt poser au départ une sorte d’humilité principielle : l’homme, commençant par respecter toutes les formes de vie en dehors de la sienne, se mettrait à l’abri du risque de ne pas respecter toutes les formes de vie au sein de l’humanité même. Claude Lévi-Strauss, entretien avec Jean-Marie BENOIST Le Monde, 21 janvier 1979 (extrait).


Article : L’exploitation économique, symbolique et idéologique des animaux. Françoise ARMENGAUD (philosophe).

De telle sorte que l’animal, lui, est virtuellement toujours représenté en . En manque de toutes ces bonnes choses : la justice, la raison, la parole, etc. Comme s’il était une sorte d’humain avec qq chose en moins. Inapte, inepte, diminué, inabouti. Moindre substance sur la carte de la création. ou alors simple étape, ébauche, jalon, maillon sur la grande chaîne de l’évolution. Telle serait la première "mauvaise manière" idéologique faite à l’animal : la méconnaissance du . Or, toute méconnaissance du de l’animal se traduit par une dévalorisation et finalement inique.

La seconde mauvaise manière dont il y a - foi d’animal - à se plaindre, c’est que par principe les animaux ne sont pas pris au sérieux. (...) Ce qui lui (à l’animal) arrive de tragique et de cruel se trouve tenu pour quantité négligeable - "Aucune victime à déplorer dans tel incendie de forêt", signifie, cela va de soi, aucune victime humaine - ou bien tourné en occasion d’amusement. Une sorte de ludisme sacrificiel s’attache ainsi aux malheurs des animaux. Le mal qui leur survient ou qu’on leur fait subir se voit considéré comme sans conséquence et sans portée éthique. Pour tout dire, ce mal n’entre pas en compte dans le registre moraL. (...) Le langage humain porte trace de ce mépris.

Des inférieurs aux dépens de qui vivent les hommes..

Risquons sinon une définition, dj moins une vision de l’humanité : Mesure-t-on vraiment à quel point les homes ont tiré des animaux leur substance et leur subsistance : non seulement la et l’ -cela, on l’a déjà noté - mais aussi, ce qui fut moins remarqué (et je voudrais y inssiter), le sens et l’intelligiblité. Un inventaire s’impose. extraction de la  : depuis les produits des corps (lait, oeufs) jusqu’à la chair faite viande , en passant par la peau (cuir) et le spoils (fourrureà, les excréments (engrais ou combustibles), les os (aiguilles ou flèches), l’ivoire (bibelots), sans omettre la graisse et l’huile (lampes d’autrefois et entretien), ni les substances spécifiques comme le musc ou l’ambre. Extraction d’ : boeufs de labour, bêtes de somme et bourricots factorum, chevaux de trait ou de guerre, sans omettre cette sorte particulière d’énergie affective que tout un chacun obtient de ses animaux de réconfort. Quant au et à l’, le bilan (ou le butin) est tout aussi divers et impressionnant. Intelligibilité en s’indexant terme à terme avec certaines espèces animales, c’est le principe du totémuisme, intelligibilité scientifique par l’étude des animaux, qui servent à la fois de matériel expérimental et de tant sur le plan physiologique (Harvey, Claude Bernarnd...) que sur le plan éthologieque (von Frisch, Tinbergen, Lorenz, Huxley, Eibl-Eibelsfelt, Cyrulnik...). Enfin, le sens sous l’aspect transparait clairement dans les bestaires antiques et médiévaux et dans ce qu’il en subsiste auj, dans l’héraldique, plus anciennement dans les religions chamaniques, et assez universellement dans ces pratiques sacrificielles sans lesquelles peu de religions et peu de cultures semblent capables de s’agencer. Je ne veux pas paraître soutenir une thèse réductrice, suggérer que tte exploitation se ramène au sacrifice, ou que tt sacrifice doive se déchiffer et se reformuler en termes d’exploitation, ni que l’un reçoive de l’autre son ultime raison d’être. Néanmoins, je souhaite que le rapprochement effectué dans mon titre suscite une méditation, aiguillonne un soupçon, à défaut de forger une conviction. Car, en ce qui me concerne, j’ai tjs été frappée par la constation que l’animal fait les frais des célébrations numaines. Ce qu’éthnologues et anthropolouqes désignent volontiers comme convivialité festive m’a tjs paru cher payé - trop cher- en souffrance animale. (==> moi : on pourrait faire la même réflexion pour l’alcool chez les hommes, la gente masculine en particulier : convivial, mais cher payé pour les femmes).


Parite 2
-  Le statut moral et juridique des animaux

Entre objet et personne

Article 1 : La pitié au fondement du’n droit des animaux Elisabeth de Fontenay (philosophe). "La raison du plus fort", préface in Plutarque, Trois traîtés pour les animaux, Paris, Ed. POL, 1992, pp.64-69, 76-77 (extraits)

Ici, l’auteur fait référence Rousseau (Discours sur l’origine de l’inégalité) :
-  absence d’instinct propre (manifestation : le fait d’être omnivore)
-  liberté de l’agent, do’ordre spirituel, défniie de façon assez stoïcienne et cartésienne comme faculté d’acquiscer ou de résister, et comme sentimeent de cette puissance de choisir
-  la faculté de se perfectionner appelée ’perfectifibilité"
-  la représentation de la mort. (2 discours)

==> dans les faits, les 4 prop sont fausses. De nos jours, d’ailleurs, on ne parle plus que de la représentationde la mort (et les éléphants, et la peur des mères guépard par ex, quand elle crain qu’on leur pique leurs petits... ?°) Rousseau, qd il parle de la perfectibilité, c’est aussitôt pour entreprendre d’en déplorer les effets (fil orgueil, vaine admiration...) : la plus gande misère de l’homme : l’homme, "ce héros qui finir par tout égorger jusqu’à ce qu’il soit l’unique maôtre de l’univers". "IL serait triste pour nous d’être forcés de convenir que cette faculté distinctive et presque illimitées est la source de ts les malheurs de l’homme (...) et qu’ell le rend à la longue le tyran de lui-même et de la nature".

Car Rousseau n’a pas dit son dernier mot, ce dernier mot qui, à l’inverse des thèses qui s’approprient son texte en l’arasant, pourrait faire de lui, usqu’à un certain point, le fondateur d’un droit moderne des animaux. Force est ici de quitter le jardin à la française de la distinction tranchée pour se plaonger dans la sauvage campagne, anglaise ou allemende, de cela qui lit entre eux les vivants, qui est antérieur à la réflexion et caractérise tous les êtres doués de sensiblilté. iIl s’agit de la pitié. Celui qui prétend s’appuyer sur le 2e Discours pour ruiner principalement l’indée d’un droit des animaux, et par conséquent récuser le dégat, se voit ocntraint de passer sous slilence " ce 2e principe inné", préréflexif, à savoir "la répugnance naturelle à voir périr ou souffrir tout etre sensible", cette "commisération qui sera d’autant plus énergique que l’animal spectateur s’identifiera avec l’animal souffrant", cette pitié dont les animaux eux-me^mes donnent des signes commen en témoignet "les tristes mugissements du bétail entrant dans une boucherie". Rousseau remarque que "ttes les règles du droit naruel" découlent de ce pp de pitiée et de celui de l’amour de soi-même. tant que l’home "ne résistera point à l’impulsion intérieure de la commisération, il ne fera js du mal à un autre homme, ni même à aucun autre être sensible"

Rousseau, dans un double mouvement, affirme donc, contre certains jurisconsultes et aussi contre la tradition qui s’obstine de Théophraste à Plutarque puis à Porphyre, que les animaux, ne disposant pas de la raison, et en vertu de la sensibilité qui leur est commune avec nous, ils doivent bénéficier du "droit naturel", une sorte de devoir envers eux s’imposant aux hommes.

Encadré : Seul Rousseau a su s’insurger contre cet égoïsme : lui qui (...) préférait admettre ques les grands singes d’Afrique et d’Asie, maladroitement décrits par les voyageurs, fussent des hommes d’une race inconnue, plutôt que courir le risque de contester la nature humaine à des êtres qui la posséderaient. (Levi-Strauss, Anthropologie structurale deux, Paris, Plon 1973, pp 53-54)

Article : La thèse utilitariste : prendre en compte les intérêts des animaux Catherine LARRERE, philosophe, prof univ Bordeaux III Les philosophies de l’environnement, Paris, PUF, coll. "Philosophies", 1997, pp.45-49

"La question n’est pas : peuvent-ils  ? Ni : peuvent-ils  ? Mais bien : peuvent-ils  ?, Jeremy BENTHAM, Introduction aux pp de la morale et de la législation (1789), trad dans Jules Ferry et Claudine Germé, , Paris, Librairei générale fra, 19)94, p.389

Un encadré de Luc Ferry où il dit n’importe quoi de A à Z. Si j’ai le tps je copierai, mais bon, ça ferait l’occasion d’un joyeux énervement ou amusement, selon les tempéraments. (p 40)


cOPER INTégralement l’encadré "qu’est-ce que la libération animale ?

Nous devrions tjs hésiter avant de parler de la "dernière forme existante de discrimination". S’il est une chose que les mouvements de libération nous ont enseignée, c’est certainement à quel point il est difficle de prendre conscience de nos préjugés à l’égard de groupes particuliers, tant que ces préjugés ne nous sont pas mis sous les yeux de force. Un mouvement de libération exige un élargissement de nos horizons moraux. Des pratiques qui jusque-là étaient considérées comme naturelles et inévitables en viennent à être vues comme autant de résultats d’un préjugé injustifiable. Qui peut affirmer qu’on ne peut légitimement les contester ? Si nous voulons éviter de compter au nombre des oppresseurs, nous devons êtres prêts à repenser toutes nos attitudes envers d’autres groupes, y compris les plus fondamentales. Nous devons nous placer du point de vue de ceux qui souffrent de ces attitudes et des pratiques qui en découlent. Si nous arrivons à accomplir cet inhabituel retournement de perspective, nous découvrirons peut-être un schéma récurrent dans nos comprtements, un schéma ayant pour effet systématique d’avantager le même groupe - le plus souvent celui auquel nous appartenons nous-mêmes - au détriment d’un autre. Nous prendrons alors conscience que se justifie un nouveau mouvement de libération.

Ce livre a pour but de vous amener à opérer ce retournement de point de vue dans les attitudes et pratiques que vous avez envers un très grand groupe d’êtres : celui des membres des espèces autres que la nôtre. Je crois que nos comportements actuels vis-à-vis de ces êtres sont fondés sur une longue histoire de préjugés et de discrimination arbitraire. Je soutiens qu’il ne peut y avoir aucune raison - hormis le désir égoïste de préserver les privilèges du groupe exploiteur - de refuser d’étendre le principe fondamental d’égalité de considération aux membres des autres espèces. Je vous demande de reconnaître que vos attitudes envers les membres des autres espèces sont une forme de préjugé tout aussi contestable que les préjugés concernant la race ou le sexe.

Comparée à d’autres mouvements de libération, la libération animale doit surmonter de nombreux handicaps. Le 1e et le plus évident est le fait que les membres du groupe exploité ne peuvent eux-mêmes protester de façon organisée contre le traitement qui leur est infligé (bien qu’ils le puissent individuellement, et qu’ils le fassent au mieux de leurs moyens). Nous devons élever notre voix pour défendre deux qui ne peuvent parler pour eux-mêmes. Vous pouvez juger de la gravité de ce handicap en vous demandant combien de temps les Noirs auraient eu à attendre avant d’obtenir l’égalité des droits s’ils n’avaient pas été en mesure de se lever et de l’exiger en leur propre nom. Moins un groupe est capable de se dresser et de s’organiser contre l’oppression, plus il est facile de l’opprimer.

Plus significatif encore pour les perspectives du mouvement de libération animale est le fait que la quasi-totalité du groupe oppresseur est directement impliquée dans l’oppression et se voit en bénéficier (==> moi : identique chez les hommes/femmes). Il existe vraiment peu d’humains qui peuvent réfléchir à l’oppression des animaux avec la même distance que, par ex, les Blancs du nords des Etats-Unis qd ils débattaient de l’institution de l’esclavage dans les Etats du Sud. Les gens qui tous les jours mangent des morceaux de non-humains abattus trouvent difficile de croire que ce qu’ils font est mal ; et ils trouvent difficile aussi d’imaginer ce qu’ils pourraient manger d’autre. Dans cette affaire, quiconque mange de la viande est à la fois juge et partie. Il profite - ou du moins croit profiter - de l’absence actuelle de considération pour les intérêts des animaux non humains. Cela rend la persuasion plus difficile. Combien donc furent, aux USA, les propriétaires d’esclaves du Sud à se laisser persuader par les arguments des abolitionnistes du Nord, par ces mêmes arguments que nous acceptons tous ou presque tous aujourd’hui ? Quelques uns, mais peu nombreux. Je puis vous demander, et je vous le demande, de mettre de côté votre intéret à manger de la viande lorsque vous réfléchirez aux arguments que développe ce libre ; mais je sais par ma propre expérience qu’avec la meilleure volonté du moinde cela n’est pas chose facile. Car derrière le désir momentané de manger de la viande, il y a les nombreuses années d’habitude de consommation carnée qui ont conditionné nos attitudes envers les animaux.

L’habitude : voilà le dernier obstacle face au mouvement de libération animale (==> valable pour toute discrimination, je rajoute). Les habitudes alimentaires, mais aussi les habitudes de pensée et de langage, doivent être critiquées et changées (==> c ce qu’on répète pour lutter contre le machisme depuis des années !! idem pour l’homophobie mais c’est déjà moins admis, alors pour les animaux, ce ne sera pas admis avant des siècles...). Ces habitudes de pensée nous amènent à écarter toute description de cruauté envers les animaux en l’assimilant à de la sensiblerie, bonne pour les "amis des animaux" (==< cf "la solidarité masculine sur l’humour machiste, rajouté-je) ; ou au mieux, à estimer que la question, en tt cas, est à tel point futile comparée aux pb des êtres humains qu’aucune personne sensée ne pourrait vouloir y consacrer du tps et de l’attention. (==> argument des pro-français lepénistes face au chomage : intéressons-nous d’abord aux Francais. Et plus actuel et général : idem par rapport aux homos et à la loi contre l’homophobie, et sur le mariage, etc etc) Cela aussi est un préjugé ; car comment pourrait-on savoir qu’un pb est futile tant qu’on n’a pas pris le tps d’en examiner l’ampleur ?

Peter SINGER, philosopjhe et prof univ Princeton (New Jersey, USA). La libération animale, 1975. Paris, Grasset, 1993, pp. 12-14 (extraits).

Ach, ce texte est un exemple pour toute forme de lutte pour libération !!! Merci Peter SINGER, même si je ne te connais pas du tout. Ah, les ricains, tout de même, en matière de réflexion sur la libératin, ils sont forts. (hey, les suédois, qu’est-ce que vous foutez ???)

Suite : Partie 3

p60 !

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