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Action ! La Main de Fer et la Guerre des Mondes

Par Guernaoueb , le mercredi 3 août 2005.

Lundi j’ai vu La main de Fer, film de kung-fu mythique dans l’histoire du cinéma (de kung-fu). Aujourd’hui j’ai décidé de voir le dernier Spielberg que l’on m’a dit efficace. Deux films qui n’ont absolument rien à voir...

... si ce n’est qu’on va les voir pour en prendre plein la tête. Et l’objectif de Guernaouelle fut bien atteint.

La main de fer (King Boxer)

Pour les amateurs d’arts martiaux, ce n’est pas la peine de lire la critique, il faut courir le voir et c’est tout.

Pour le profane, comme moi : on y entre, on s’installe, et ça commence. Beaux combats, intrigue correcte, manichéisme largement supportable, personnages à la consistance suffisante pour donner un film ferme et cohérent - qui se déploie comme ils portent leurs coups. Bref, on est content et on en a pour notre comptant.
Ce-faisant, la musique, celle-là même qui faisait l’artifice majeur des pics dramatiques de Kill Bill, et quelques autres ingrédients, procurent l’étrange sensation d’avoir assisté à quelque chose de plus.

Ce quelque chose de plus, on le découvre à la lecture de 2 articles affichés dans le couloir : ce film est un jalon dans l’histoire du ciné de kung-fu, et ce n’est pas un hasard si Tarantino a puisé les principales références de Kill Bill dans ce film.
Hong-Kong, 1972. Si la Main de Fer est mythique, c’est d’abord en vertu de ses origines : le film est tout droit sorti des célèbres studios de la Shaw Brothers, à Hong-Kong [1]. Il fut surtout selon l’article l’un des premiers à montrer les combats de façon réaliste, en évitant le manichéisme outré habituel. A partir de lui, on ne fit plus les films d’arts martiaux comme avant.
Côté occident, parallèlement, il fut une véritable surprise : gros succès et moule à premières fois. Première fois que l’on voit des combats à mains nues [2], première fois qu’un film coréen passe aux Etats-Unis. L’acteur principal, Lieh Lo, sera également la première vedette du kung-fu, avant Bruce Lee.

-  Bref, un très bon film de kung-fu.

La Guerre des Mondes (War of the Worlds)

Sur celui-ci, tout a sans doute déjà été dit, alors je fais vite : Nouvelle adaptation du très célèbre roman SF de H.G. Wells, déjà porté à la radio et au cinéma [3]. Cette fois, c’est Spielbgerg qui s’y colle et comme "trop" is a vain word en cinéma, les moyens ont été mis.

Résultat : un pur film de catastrophe qui impressionne de bout en bout. Mis à part les 5 dernières minutes [4], le film est très efficace ; Guernaouelle a bien été clouée à son fauteuil-couple à moitié vide (ah, mk2 !) et l’angoisse, elle l’a ressentie (fauteuil toujours à 1/2 vide). Entre temps, on a un Tom Cruise crédible et sexy, déguisé en homme ordinaire, ce qui accroit l’appétance.
Finalement, elle est d’accord avec Paris-Match : "Spielberg a réussi un divertissement spectaculaire."

-  Pas aussi bluffant que Sin City qui forgeait un univers expressionniste capable de nous suivre après le film, la Guerre des Mondes est aussi plus simple et frappe direct : t’en prends plein la tête et quand c’est fini, c’est fini.


-  La main de fer : 4 salles en France, faut pas traîner ! Majestic Bastille (pass mk2), UGC Les Halles (pass UGC), Bordeaux, Grenoble.
-  La Guerre des Mondes : un peu partout en salles.


Notes :

[1] Réalisation : le Coréen, Chen Chang-Ho, véritable légende du cinéma asiatique

[2] en France en tout cas, pour le reste, l’article ne pipait mot

[3] Canular radiographique du big Orson Welles lorsqu’il tenta d’effrayer l’Amérique en 1938, puis film de Byron Haskin en 1953.

[4] affligeantes ou ironie de Spielberg, comme le voudrait Télérama qui parle de la "perte de l’innocence" ?

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