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Hancock, un film de Peter Berg
Si vous avez raté les premières minutes : Hancock (joué par Will Smith, très bon, comme il en a pris la bonne habitude), est un alcoolique, macho, et semi-sdf. Oui, mais c’est aussi un homme aux supers pouvoirs qui servent autant à faire le bien (arrêter les méchants) que le pas top (des millions de dollars de dégâts à chaque sortie). Sa rencontre avec un attaché de presse arrivera-t-il à en faire quelqu’un de sympathique ? Critique : Décidément, les watchmen auront vraiment marqué un tournant dans l’âge de la BD. A tel point que sa future adaptation risque de décevoir un peu tout le monde, tant certaines de ses idées novatrices ont été recyclées. Ainsi, après les indestructibles,voici une nouvelle histoire de super-héros mal intégré au monde réel, où ses ailes de géant l’empêche de marcher parmi les hommes, prisonnier du mauvais regard que ceux-ci lui jettent. Ca, au moins, c’est pour le début. Drôle, bien rythmé, et qui pose un bon problème de scénario : quand la plupart des films de super-héros opposent un surhomme à un surméchant, ici, il est clair dès le début que le héros est son plus grand ennemi. Pas étonnant donc que le film devienne petit à petit moins drôle pour devenir plus touchant, au fur et à mesure que Hancock évolue au contact de la famille de son agent (Jason Bateman) et surtout de sa femme (Charlize Theron, comme toujours excellente), prenant conscience de ce qu’il est et des dangers qui peuvent l’atteindre. Ainsi, parti pour être une destruction du mythe du super-héros, Hancock est en fait, par ses voies biscornues, un démarrage assez classique d’une franchise hollywoodienne, où le personnage va devoir apprendre à se connaître pour devenir ce qu’il a toujours été : un héros. Du coup, et de même assez typiquement pour ce genre de film, pas de grosses bastons à attendre (comme dans Iron Man), d’autant plus qu’il ne faut pas s’attendre à d’énormes surprises en termes d’action, tant les repompes de Matrix Reloaded et revolutions sont assez évidentes (comme quoi, tout le monde n’a pas trouvé ça mauvais). De même, on sent au détour de quelques plans l’influence très marquée de Michael Mann, dont on se demande parfois s’il n’a vraiment fait que produire. On regrettera simplement une utilisation parfois abusive de la caméra à l’épaule, transformant en reportage de guerre un simple champ-contrechamp entre deux personnes assises dans un salon. En somme, ce Hancock, sans être le film du siècle, est une bonne surprise, allant au-delà de la blague potache annoncée par la bande-annonce pour en faire quelque chose de touchant et construire un personnage attachant dont les fêlures pourraient nourrir de bonnes suites. A suivre, donc. Bonus : le teaser, tiré d’un site dont j’ai oublié le nom mais c’est écrit en gros sur le player.
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