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Paris sous les bombes

Par Le Grand Chef , le samedi 5 novembre 2005.

Sortie du métro, après un bref entretien avec le Ministre de l’Oubli croisé dans les couloirs souterrains, début novembre, ah, ce bon vieux périph’ ! une jolie fracture urbaine, en l’occurence aérienne, et le Grand Chef n’avait plus qu’à marcher le long pour rejoindre la rue Saint-Just, à Saint-Denis, et aller tranquilou se couler devant une pièce de théâtre.

"La Belle étoile" que s’appelle l’endroit, et au rythme où vont les voitures brûlées dans le coin, ça pourrait presque devenir une réalité.

Pestacle joyeux de la compagnie Jolie môme investie paulitiquement et qui joue la Commune de Paris, mais voui.

L’avantage, pour certains qui l’ont connu, c’est qu’on retrouve un peu de Monsieur Rivière (avec lequel on n’a jamais pu faire de grand fleuve), en particulier lorsque les Versaillais venus choucraver les canons aux communards se retrouvent sans attelages pour enlever les bêtes...

Et ça chante, c’est joyeux, y a moult citations littéraires qui jouent aux devinettes, ma foi, le pestacle est fort plaisant et historiquement ça passe parfait.

Donc on se retrouve dans une ambiance Paris alcoolisé, Paris des ouvriers (bon la commune, c’était pas des ouvriers de l’usine, on est d’accord) et qui monte ses barricades.

Et ensuite, quand on prend son pot à la sortie, on entend des "ah ben y a des bagnoles qui flambent dans la rue...", par miracle, la voiture chéfiale est épargnée (et comme elle est au GPL, ça vaut mieux). Par contre un peu plus loin, au milieu des immeubles îlots alignés comme des petits soldats, propres comme des sous neufs, derrière leurs grilles qui protègent 1m² de jardin, brûle tranquillement une cahute (de promoteur immobilier ?) dans le silence de la rue. Pas de pompiers, il doit y avoir plus grave ailleurs.

Je vous demande un peu ? ce peuple qui se rebelle ! Moi je dis, en Luciocratie, il n’y a que les bûches du feu de cheminée qui brûlent ! et pourtant la démolition des grands ensembles y est interdite...CQFD

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