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Roméo et Juliette au Théâtre 13
Une pièce de Benoît Lavigne, jouée à par la Compagnie Les Saltimbanques.
Par Guernaoueb , le samedi 10 décembre 2005.

Trois heures passées dans la salle et c’est pure distraction. Nous sommes au coeur du théâtre shakespearien : modernité, énergie et folie douce.

La description parlait de "corrida amoureuse", où danse et rixes se mèlent - nous n’avons pas été déçues.
Bonobo et moi vous recommandons. C’est jusqu’au 23 décembre, dans un théâtre plus que recommandable. Hey, faut se dépêcher ! (JPEG)

On a beaucoup pensé au film de Baz Luhrmann (Romeo + Juliet, avec DiCaprio et Claire Danes, sa BO qui tue, la rixe en pleine station-service, etc) et pour nous, c’était une bonne référence.

La mise en scène est donc toute en énergie et grand thêatre de la vie. Les épées sortent du fourreau et lors la musique scande les joutes à grands fracas de basse. Ca impressionne. Les serments d’amour sont savoureux et l’on devine les petits titillements de la fantaisie amoureuse. La jeunesse en pleine action, et c’est comme ça qu’elle est belle.

Pour nous, les comédiens étaient très bons. Roméo affiche une douce folie ; Juliette est parfaite de (fausse) candeur et d’intelligence (fantaisiste). La traduction choisie est celle de J.M. Deprats, qui laisse une large place à la paillardie. On a aimé la première joute verbale entre les amis Roméo et Mercutio, fort gouteuse (où chaque mot lorgne vers son voisin), mais par la suite, l’aspect folle de Mercutio nous a paru un peu trop poussé, qui fait perdre de sa saveur ambigue à leur belle amitié passionnée. Mais Roméo et Juliette, on l’a dit, sont parfaits. Les parents Capulet sont pas mal non plus.

Les scolaires étaient du rendez-vous. Je les ai tous passés en revue à la sortie de la salle : ils étaient tout sourire. Et pourtant, dur dur de maintenir son attention passé 2 heures (la pièce dure 2h30). Parfois des rires déplacés (double-suicide), mais dans l’ensemble l’attention est revenue à la fin. Ils avaient l’air satisfaits de leur soirée. Comme quoi, le théâtre, c’est pas si effrayant ! Cette dernière remarque est pour moi. J’essaie de m’habituer aux sièges de la Culture.

Paris, Au théâtre 13 (Métro Glacière), jusqu’au 23 décembre : mardi, mercredi, vendredi, samedi 20h30 - jeudi 19h30 - dimanche 15h30.
Tarifs : Billet à 6 euros avec le Kiosque Jeunes. Sinon, c’est plus cher : 22 plein, 15 réduit (-26ans, chomeurs), ou 13 le 13 de chaque mois !

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