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Antony & The Johnsons

Par Guernaoueb , le dimanche 9 avril 2006.

Belles heures de détente passées cet été aux côté de CocoRosie et leurs deux albums : La maison de mon rêve, 2004, et Noah’s Ark, 2005. Mélodies douces aux sonorités chaleureuses, bidules acoustiques, ces deux albums (surtout le premier) ont des effets merveilleux, un peu comme un Chien jaune de Mongolie [1].

(JPEG) Sur Noah’s Ark, une autre voix se mêlait, qui rappelle la soul. Sur l’album on voit : featuring Antony. Alors je ne sais pas qui est cet Antony, mais des mois plus tard, au cours d’une balade d’Amazone, j’ai trouvé Antony & The Johnsons. Eh bien c’est une jolie découverte. Rien à voir avec l’univers bricolé de CocoRosie [2]. Leurs chansons infusent comme un douloureux secret s’invite, avec beaucoup de retenue, dans une conversation intime. Un timbre qu’on retient, très sensible ; une jolie poésie. Sans doute pas très gai, au fond, mais une grande sérénité ressort de l’ensemble.

Pour rester dans l’ambiance

-  Antony & The Johnsons : I Am a Bird Now (2005)
-  Cat Power : You are Free (2003), c’est fou comme dans sa bouche c’est crédible. Pour le côté obscur, Dear Sir est pas mal ("Rockets", 2de chanson).
-  Bright Eyes : Fevers and Mirrors (2000), plus torturé et agité (longue mais touchante 1e chanson). Celui-là, il a encore pas mal de choses à régler.
-  Casiotone for the painfully alone : Pocket symphonies for lonesome subway car (2001), la petite(angoi)sse quotidienne nouveau siècle.
-  Leonard Cohen : Ten news songs (2001), très très zen, normal, Linard est moine à présent.
-  Mad Season : Above (2003), ou la déprime de la désintox qui réunit des grands du métal. Très sombre mais si beau.
-  Sigur Ros : Aegetis Byrjun (2000) ou son compère blanc sans titre ( ) (2002), ambiances cotoneuses, gémissements ouatés, symphonies planantes. Au final, ils jouent une musique hors de tout (temps, formes..). Pas mon groupe préféré, mais pour les pauses autistiques (retour sur soi pathétique, etc.) il n’y a pas mieux [3].
-  Encre : Flux (2004). De l’organic, de chuchotements, des plages musicales aérées. On y retrouve aussi des silences à la Mark Hollis (Spirit Of Eden, grandiose, par TalkTalk, 1988).
-  U2 et cie : BO de The million dollar Hotel (2000), tranquillement agréable.
-  etc. etc.

Antony & The Johnsons

-  Pour les friands de choses à lire :
Un petit article sur Wikipédia
Une longue présentation informée sur un blog

-  Des sons et animations :
En direct du site officiel, quelques sons.
Musique en Animation ici :


Notes :

[1] "Allez y comme on prend un bain (...), dans la perspective du repos de l’esprit.", c’était le Grand Chef qui parlait.

[2] Même s’il leur est arrivé de jouer ensemble sur scène... C’est donc le même Antony ? Aujourd’hui j’ai eu ma confirmation et toutes ces joyeuses coïcidences de surfs sérenpiditiens m’emplissent de joie : vive la sérenpidité ! Le hasard est désormais un concept, et pas qu’en Sciences de l’Information. D’ailleurs l’Enssib a-t-il produit des mémoires sur la question ? ;-)

[3] Certains les écoutent également très joyeusement sous la couette pour justifier leur molle langueur. Comme quoi.

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Mes oreilles sont cassées