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Walk the Line
Un film de James Mangold, avec Joaquin Phoenix, Reese Witherspoon, Shelby Lynne...
Par Guernaoueb , le dimanche 26 mars 2006.

Heureusement, tout le monde n’est pas frappé de surdité. Occasion en est de profiter d’une telle chance : les bonnes salles de cinéma proposent 2 heures rythmées aux côtés de Johnny Cash et compagnie. Charmante compagnie, d’ailleurs ;-)

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Pas facile de filer droit (affiche américaine, très classieuse)

Walk The Line retrace les premières années musicales de Johnny Cash (voir en bas), excellent musicien et bonhomme passionné. On y croise Jerry Lee Lewis, Elvis Presley, Roy Orbison (joués par de jeunes musiciens de country reconnus), les coiffures de l’époque, la morale qui réprouve, le désir qui s’en fout. C’est un bio musicale classique et sobre, mais la distribution est telle qu’au final le film fait vraiment impression (au moins sur moi...).

C’est marrant, mais je repense souvent à certaines scènes du film. En outre, la petite romance n’est pas pour déplaire, je l’avoue. Et la musique emballe réellement, jouée live par des acteurs au plaisir évident : on devine alors ce que devait être un concert de Cash ! De grands acteurs, je vous l’dis ! Ce n’est sans doute pas un hasard si Johnny Cash et June Carter eux-mêmes avaient choisi ces deux-là. L’entrainement musical intensif de Reese Witherspoon (Freeway, le petit chaperon rouge) et Joaquin Phoenix (Gladiator, l’empereur honni) fut visiblement très efficace, la BO en témoigne, tandis que les vrais musiciens du film ont appris le boulot d’acteur pour l’occasion (source : Allociné).

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La classe (affiche américaine)

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La classe bis (affiche américaine)

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Affiche française - peut mieux faire

Sinon, j’ai trouvé que les personnages jouissent d’une réelle autonomie dans ce film, ce qui donne beaucoup de crédit à l’histoire. Pourtant, pas de pesanteur psychologique. On connait leurs blessures, évoquées ici et là, mais jamais le ton n’est pathétique. Les colères, les dépendances, les récriminations d’une société post 2WW puritaine, la passion de la scène, tout cela émaille et construit le film solidement. Non comme des faits isolés ou fatalement imbriqués (travers des bios un peu faibles, à mon gout) mais bien comme le fait d’humains qui ont leur propre cohérence.

A mes yeux, ça donne un film justement très humain et par ces temps, j’avoue ne pas y être indifférente. Je vous le conseille !

-  Autre avis : cette critique->http://musique.france2.fr/country/actu/17342973-fr.php] de France 2 (on fait c’qu’on peut), pas sotte.


Johnny Cash

Pour ceux qui ne connaissent pas, retrouvez votre vieille compile des pubs Levi’s (la 1e, désormais introuvable en circuit classique alors la jetez pas) : Johnny Cash y chantait d’une grosse voix grave un Ring of Fire bien enlevé. Pour résumer bien gros, c’était un peu le bad boy de la country de l’époque, celui qui chante les peines, les barreaux (I got stripes, chouette duo avec June) et les jupons en pleine Amérique blanche puritaine. C’est surtout un grand performer qui connait le rythme et qui ennivre son public sur scène comme il s’ennnivre de chimie ou de June Carter. Fichtrement incarné par Joaquin Phenix (le frère de River, mochement décédé parce qu’on n’est pas sérieux quand on a 23 ans), c’est un grand personnage.

Pour avoir une idée sur le son , jetez une oreille sur quelques morceaux live : At Folsom Prison (1968) ou San Quentin (1969) sont des enregistrement fameux car joués devant un public carcéral très très chaud. Ou alors allez voir Walk The Line. L’artiste ne l’aurait pas renié, puisque lui et June Carter y ont participé : choix des acteurs, scénario, etc. Partis avant, ils n’ont pu voir le résultat.

Par le bout de la lorgnette : Cash et Carter-Cash ont joué dans quelques épisodes de Docteur Quinn, Femme médecin et lui tout seul dans un Colombo. Comme quoi, on apprend mille petites choses sur Wikipédia.

Sur le net :
Site officiel : www.johnnycash.com
Wikipédia, avec liens.
Version anglaise et donc différente.
June Carter sur Wikipédia

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