Ce palais luciocratique est un vrai labyrinthe : cela fait 30 minutes que je tourne en rond, à la recherche du grand-machin-chef, là ; que je m’enquille des pièces en enfilade, de clic en clic, de porte en porte ; que je rebondis d’un lien à l’autre, au hasard des couloirs et des ramifications numériques. Pas une âme qui vive. Personne pour me renseigner. J’ai bien croisé quelques pétasses, avachies sur des coussins vaguement orientaux, au fond d’une salle en marbre blanc, mais elles sentaient le vin si fort que je me suis abstenu (des tas d’ordures vieux de plusieurs jours les entouraient, dans lesquels elles se vautraient négligemment ; j’ai pris peur que, sans y prendre garde, elle ne me pissent ou bien ne me vomissent dessus).

Cette expérience déambulatoire, des plus désagréables, me conforte dans mon idée. La luciocratie est décadente et le grand chef en fin de règne.
Je suis content de m’exiler.