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Attaqué par un Pitt Bull

Par Valenbontein , le jeudi 15 septembre 2005.

Comment le ministre de la Ravouille et de Ravi Shankar, lors d’une pérégrination dans les ruelles de la ville, s’est fait attaquer par un chien tout baveux. Comment il s’est défendu. Et comment il l’a mis en fuite, avec des cures-dents.

Mexico, dit-on, est l’une des villes les plus dangereuses au monde. Des malfrats armés sillonnent ses ruelles, à bord de cylindrées volées, violent les vieilles, tuent les enfants et sodomisent les chiens errants, tandis que des policiers au regard louche, et bien, les regardent, de façon louche.

Mais qu’en est-il vraiment ?

Pour en avoir le cœur net, le ministre de la Ravouille et de Ravi Shankar s’est rendu hier après-midi dans l’une de ces ruelles mal famées qu’on appelle la cité (un peu plus au nord, on leur a donné le nom de ghetto, un peu plus au sud, de favelas, mais au milieu on cherche, on ne trouve pas, alors tope-là, va pour cité).

Première demi-heure : rien à signaler. Les enfants jouent dans la rue, les vendeurs d’eau passent en criant eau eau eau, les vieux se taisent, les chiens dorment au soleil, la jeune femme en face est jolie mais ne semble pas très entreprenante.

Demi-heure suivante : toujours rien. Le ministre sent poindre en lui la déception. Où qu’ils sont, tous ces méchants dont on lui a tant parlé ? Où qu’elles sont leurs armes de gros calibre ? Et la jeune femme, elle, attend toujours le déluge.

Demi-heure suivante : bordel, toujours rien. Le ministre se sent floué. Tout ça, c’est du chiqué... Pour passer le temps, parce qu’il commence à se faire long, le ministre commande une tortilla con carne au vendeur ambulant, et la dévore avec avidité.

Demi-heure suivante : toujours rien, l’embrouille en somme. Le ministre se dit que vraiment, les truands ne sont plus ce qu’ils étaient. Comme il lui reste un morceau de carne coincé entre deux molaires, il achète au vendeur ambulant des cure-dents.

Demi-heure suivante : l’ennui est une chose terrible. Pire que la pire des maladies, pire que la pire des sangsues. Sentant qu’il ne lui échappera pas longtemps, le ministre s’apprête à partir. Mais avant de ce faire, il se dit « tente ta chance » et va voir la jeune femme en face.

Soudain : alors que le ministre s’y attend le moins, une bête survoltée sort d’une maison et lui saute dessus. C’est un pitt bull blanc. Sa mâchoire est énorme, ses dents pointues et un filet de bave lui sort du museau. Se sentant menacé, le ministre se met sur la défensive pour accueillir le chien.

(JPEG)
Face à l’animal en furie, La Ravouille ne s’est pas laissé faire

Mais le Pitt est survolté. Il le mord violemment. Le ministre a mal. A court d’imagination, il envisage un instant de sodomiser le furieux animal, comme le faisaient les truands en leur temps, mais la bête est trop nerveuse, elle ne tient pas en place. Alors, il pense à ses cure-dents, dans sa poche : il sort sa boîte et, sur une nouvelle attaque du clébard, lui en plante un dans le front. L’animal hurle mais revient à la charge. Le ministre lui en plante un deuxième, dans l’œil cette fois-ci. L’animal revient à la charge. Un troisième. L’animal revient. Un quatrième, etcetera... Le ministre s’étonne de l’incroyable ténacité de l’animal qui, en dépit de la douleur, refuse de lâcher le morceau. Il se dit que finalement, les truands ont la peau dure, quoiqu’ils aient une drôle de tête...

Au final, la boite entière y est passée. L’animal, hurlant de douleur, a bien du reconnaître sa défaite : il ne voyait plus rien. Quant au ministre, et ce n’est pas là l’aspect le moins intéressant de cette histoire, il s’en est rentré chez lui et a trouvé le sommeil des justes.

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Bagne