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L’âge d’or des sciences arabes

Par Le Ministre du Ministère , le mercredi 9 novembre 2005.

Ca faisait bien longtemps que je n’avais mis les pieds à l’IMA. Une expo sur la science dans le monde arabo-musulman était l’occasion rêvée d’aller y faire un re-tour.

Le thème de l’expo commence à faire partie de ces tartes à la crême érudites, chacun y allant de sa petite référence à Avicenne, et Averroès, et l’astrolabe, et merci pour la soie, les abricots et les traductions d’Aristote. Ceci étant dit, on se contente souvent de ces quelques exemples ultra-rebattus, et qui par ailleurs insistent généralement sur le rôle de relais ou de transmetteurs des Arabes, simples héritiers fidèles des Grecs ou des Indiens.

Cette exposition a le mérite de mettre les signes diacritiques sur les lettres qui se lisent dans le mauvais sens, en démontrant les nombreux apports spécifiquement arabo-musulmans, fondamentaux tout autant en médecine qu’en astronomie ou en algèbre. Le parcours est en quatre temps : une présentation générale des conditions d’essor de l’empire musulman et des sciences ; les sciences "du ciel et de la terre" (sciences de mesure) ; "l’homme et son milieu" (médecine, pharmacopée-chimie, optique...) ; enfin les rapports entre arts et sciences.

L’intérêt cependant s’arrête là. D’un sujet magnifique, les commissaires ont fait le minimum syndical. La faute en partie à un espace sombre, bas de plafon, étroit, qui n’incite pas franchement à glandouiller devant un astrolabe ou un manuscrit. Mais la faute surtout à une expo maigrichonne, où l’on vient voir quelques astrolabes, un ou deux manuscrits et quelques vidéos se battre en duel. La faute à des panneaux indicatifs minables, foisonnant d’explications floues, généralisantes. La faute à des cartels pouilleux, sans aucune traduction des manuscrits ou inscriptions. On sauve à peine quelques vidéos de ce nauffrage muséographique - mais quand on connaît la richesse potentielle d’une telle exposition, on se dit que des vidéos, c’est quand même un peu minable. (Ceci dit, une admirable explication de la numération positionnelle : imaginez, même moi j’ai compris.)

Faut-il y aller ? Non.
Et si on veut quand même y aller ? Dans ce cas-là, c’est à l’IMA, entre 5 (moins de 26 ans) et 9 euros (plein), mardi au vendredi 10h à 18h, weekend 10h à 19h. Mais dites pas qu’on vous a pas prévenus.

PS : il est aussi possible d’y aller simplement pour la vue au 9ème étage, sur la terrasse. Le panorama est tout à fait chouette. Par contre, évitez absolument le café sur la terrasse : thé à la menthe hors de prix, pâtisseries miniatures idem.

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Est-il beau, l’expo ?