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Lonesome Jim
Jim est un gros looser, obligé à 27 ans de rentrer chez ses parents dans l’Indiana parce que promeneur de chiens à New York, c’est quand même pas la réussite professionnelle qu’il s’imaginait. Le voici donc débarqué de nouveau dans une famille qui visiblement va très très bien : le grand frère divorcé déprimé, le rustre de père brutal con, l’oncle combinard dealer, et la mère, surtout, une espèce de monstre affectueux qui materne son "joli garçon". Notre ami ne va donc pas très bien, et sa rencontre avec une infirmière, Liv Tyler, ne démarre pas franchement sur les chapeaux de roue (une des scènes d’amour les plus romantiques de toute l’histoire du cinéma). Bon on va pas griller l’histoire, mais Buscemi, déjà connu pour ses rôles de paumés (Fargo, Ghost World, The Big Lebowski), nous fait donc un film de paumés. Choisir le nord déglingué de l’Indiana (vieux paysages industriels miteux et champs dégueus) relève à mon avis de la mauvaise blague faite à l’équipe de tournage. Le style est plutôt réaliste crade, une caméra un peu nonchalante mais qui sait coller de près aux personnages sans étouffer. L’histoire de la rédemption du pauvre paumé qu’est Jim réserve quelques excellents moments d’humour décalé, pas vraiment grinçant mais plutôt doux-amer. On regrette surtout que Buscemi n’ait rien trouvé de mieux qu’une double déclaration héroïque finale pour boucler la boucle : il avait réussi à créer une gallerie de portraits attachants jusque-là, mais tombe un peu dans la facilité dans les dix dernières minutes.
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Ciné Cinéma
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