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Charlotte Gainsbourg / 5 : 55
Tout le monde en a parlé le mois dernier, donc moi j’en parle maintenant : le disque de Charlotte Gainsbourg.
Tout d’abord un peu de name dropping : Nigel Godrich (Air, Radiohead, Beck, Divine Comedy, etc.) à la production, Air à la musique, Jarvis Cocker (Pulp) aux paroles avec l’aide du chanteur de Divine Comedy, le papa de Beck aux arrangements, et Tony Allen (le batteur de Fela Kuti, mais aussi du très versaillais Sébastien Teliier) qui vient cachetonner un peu, c’est tout le fan club Serge Gainsbourg qui vient rendre visite à sa fifille. Toutefois, et malgré ce qu’on aurait pu craindre, 5:55 est vraiment un bon disque. Plus précisément, un très bon disque de Air. Leur poids sur le disque est vraiment indépassable. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’ils sont plutôt plus en forme que sur Talkie Walkie, extrêmement concentrés sur leur tâche d’écrire des chansons classes. Et 5:55 est certainement ce qu’on entendra de plus chic cette année. En plus c’est beau : les paroles de Cocker sont parfaites (mais que pouvait-on attendre d’autre de lui : je veux dire, les textes de Pulp, c’est pas rien), et certaines chansons sont carrément émouvantes, une ou deux sont même absolument superbes. Par ailleurs, il y aussi Charlotte Gainsbourg qui chante, et elle est pleine de charme et de discretion, dans un registre pas très loin d’une Keren Ann sexy (enfin j’aime bien Charlotte Gainsbourg). Bref, ça tourne bien et ça fait un mois que le disque tourne chez moi en rentrant du boulot : allongé dans son bain, un disque qui fait du bien.
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Mes oreilles sont cassées
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