Dans la même rubrique
- Rubber, un film de Quentin Dupieux
- Sunshine Barry and the disco worms (2008) : Un film de Thomas Borch Nielsen
- Julie & Julia : une nouvelle race de fiction conservatrice
- Les noces rebelles, un film de Sam Mendes
- Un conte de Noël
- Hancock, un film de Peter Berg
- Speed Racer
- Extension de la luciocratie
etc.

Autres piges de
Benjamin S., Jeuniste du prix et de la mornographie

- La musiiiiiiiique, oui la musiiiiiiiiiiiiique !
- Mémoires d’un platane, épisode 12
- Ma passionnante journée aux utopiales
- Les bienfaits du blairisme
- 5 chansons pour 2005
- Diving with Andy, un groupe qu’il est chouette
- Secrets de famille (sortie le 10 Mai)
- Un site bien Luciocrate
etc.


O
ù kon est ?
> Rubrix > Ciné Cinéma

Le dahlia noir

Par Benjamin S., Jeuniste du prix et de la mornographie , le dimanche 19 novembre 2006.

Le dahlia noir, un film de Brian de Palma avec Aaron Eckhart, Josh Hartnett, Scarlett Johansson et Hilary Swank

L’histoire : deux flics que tout oppose à part un passé de boxeur, surnommés le feu et la glace, se retrouvent à enquêter sur le meurtre d’une jeune starlette, surnomée le dahlia noir, retrouvée atrocement mutilée à proximité d’une autre scène de crime. Amour, corruption, vice et paillettes, un cocktail ambitieux adapté de James Ellroy, le roi du polar glauque.

Au départ de ce film, il y a, comme souvent quand on adapte un grand livre, un pari impossible : comment rendre compte de la densité d’un tel livre, qui scrute les abîmes des Etats-unis sur un plan aussi bien individuel que collectif, où le rêve tourne au cauchemard, où personne n’est ce qu’il semble ?

De Palma a choisi une voie assez simple : le livre, on s’en fout. L’histoire semble à peu près respectée, certes, même si la fin a l’air très différente (d’après ce que j’ai compris), mais le ton est très différent. Le dahlia noir est un film d’un glamour extrême. Un bouge atroce dans le livre devient un cabaret trois étoiles dans le film, par exemple.

Du trop beau monde autour du cadavre - 30.5 ko
Du trop beau monde autour du cadavre

Au fond, que De Palma s’approprie le matériel, pourquoi pas. Problème : le dahlia noir n’est pas un très bon film. De Palma joue en effet à fond la case de l’exercice de style : décors léchés, direction d’acteur où chaque intention est criée à la gueule du spectateur, casting pas génial avec des acteurs trop beaux ou en décalage avec l’histoire (Hilary Swank est sensée être la sosie du dahlia, mais c’est une des actrices les plus reconnaissable du monde à cause de sa machoire assez bizarre), un final expédié par dessus la jambe. De Palma se fout complètement de ce qu’il filme et veut juste nous montrer à quel point il filme bien. Et donc, effectivement, certaines scènes ont vraiment de la gueule, mais dans l’ensemble on s’ennuie, et à la fin, on comprend pas grand chose.

Résumé : parfois beau mais pas toujours, parfois palpitant mais pas souvent, avec des acteurs trop beaux qui jouent pas assez bien, le dahlia noir est ce qui s’appelle une déception

Pour vous faire une impression, un lien vers la bande-annonce : http://movies.yahoo.com/feature/theblackdahlia.html

Répondre à cet article


Ciné Cinéma