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Stromboli
Un immense regard d’Ingrid Bergman vers l’île de Stromboli jette dans l’angoisse le spectateur et en apercevant la fumée qui se dégage du volcan éponyme, on voudrait rebrousser avec elle chemin vers le continent. Mais il est trop tard, internée dans un camp à la fin de la guerre, Ingrid s’éprend, croit-elle, d’un indigène de l’île éolienne qui l’entraîne vers sa terre ingrate. Débute alors la peinture du désarroi de Karen-Ingrid face à cette culture villageoise et coupée du monde. Notons toutefois que la moitié du village parle anglais, puisque comme tous bons Italiens du sud qui se respectent, ils ont tous émigrés un jour en Amérique. On croirait presque que le curé a fait Oxford. Antonio le mari perdu, pêche de gros poissons (mémorable scène de pêche du thon, documentaire et atroce) qui ne suffisent pas à lui ramener sa femme, pas plus que ses coups où ses prières. Et la caméra s’abime dans la contemplation de Karen, de l’explosion du cratère et des vagues qui roulent à l’infini leurs moutons tristes. Je vous dis pas la fin parce que c’est vachement chouette aussi : partira de l’île ? partira pas ? Se sortira t’elle du choc des cultures ? |
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Ciné Cinéma
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