Sufjan Stevens à l’époque où il était fan du PSV Eindhoven

Aujourd’hui, l’Illinois. Chaque morceau prend pour thème un personnage, ou un lieu, ou un évènement lié à cet état. Exemples : "Concerning The UFO Sighting Near Highland, Illinois", ou "Chicago", etc.

Musicalement, on peut dire que c’est pop, voire folk. On pense un peu à Simon & Garfunkel (le surprenant morceau John Wayne Gacy Jr., sur le fameux clown tueur), mais aussi à Belle & Sebastian, voire à Yann Tiersen ou Keren Ann : pourquoi ? A cause d’une instrumentation dont la base est la guitare acoustique ou le synthé, et qui s’étend dans des flutes, cuivres, violons, et se prolonge dans des choeurs de femmes et d’enfants. Il y a un petit aspect fanfare dans ce disque, qui lui donne du cachet tout en proposant une certaine folie qui lui est propre et le rend original et attachant.

Même Al Capone kiffe Sufjan

Le tout est très mélancolique, malgré quelques morceaux franchement joyeux. Et dans l’ensemble, c’est carrément beau.

Sufjan Stevens, l’homme qui joue du hukulélé pour les hommes et les femmes

Bref, Illinoise est le type même du disque qui se vend peu mais pendant longtemps, parce qu’il est idéal pour le bouche-à-oreilles. Mettez-le dans une soirée et vous verrez : au bout de 20 minutes, tout le monde vous demandera : mais qui produit cette belle et fraiche mélopée ? Un seul reproche (assez mineur) : le disque est bien long (1h10) surtout quand on sait qu’il a en plus sorti un disque de faces b (Avalanches), et comme la tonalité reste globalement proche tout du long, les derniers morceaux risquent bien d’être sacrifiés.