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The Island
The Island, un film de Michael Bay, avec Ewan McGreggor, Scarlett Johansson, Steve Buscemi, etc. Si vous avez vu la bande-annonce, soit vous avez le QI d’une chaise, soit vous êtes pratiquement normalement constitué et vous avez compris en gros de quoi il s’agit. Sinon, ami ignare non-fréquentateur des salles obscures, je m’en vais t’expliquer. L’Île, c’est le paradis auquel peuvent accéder, uniquement par tirage au sort, les habitants d’une étrange communauté, vivant cloîtrés sur eux-mêmes, sans contact avec le monde extérieur. L’univers dans lequel Lincoln 6 Echo (Obi-Wan Kenobi) et Jordan 2 Delta (Culotte Rose à Tokyo) évoluent est celui des derniers survivants d’un accident planétaire : toute vie à l’extérieur est impossible, sauf, bien sûr, dans l’Île. Mais dans ce monde un peu trop aseptisé, un peu trop policé, quelque chose sent l’évier mal récuré. Bon sans flinguer le suspense, ce film contient entre autres ingrédients : un méchant qui se prend pour dieu, des courses-poursuites, des sentiments, des plans hyper hachés, et une pirouette-cacahouète finale. Impression finale : ça marche pas trop mal pour un film réalisé par le délicat Michael Bay, auteur par ailleurs de monuments gracieux du 9ème art tels que Armaggedon ou Pearl Harbor, et avouons-le sans ciller, c’est pas si mal que ça vraiment je vous jure. Le film surfe tranquillou, sans prendre trop de gros risques, sur des bons gros thèmes d’actualité : génétique, clonage, façon un peu comité d’éthique par film. L’action et la love story Lincoln-Jordan étant clairement privilégiés (on va quand même pas trop réfléchir), on ne fait qu’effleurer un débat plus compliqué. D’un point de vue plus cinématographique, qu’est-ce qui tape sur les nerfs ? Un : il faut interdire les monteurs parkinsoniens, les plans montés et coupés enchaînés à très grande vitesse, avec si possible du flou et le soleil dans les yeux. Deux : faut-il obligatoirement avoir une moustache de motard sudiste facho pour faire sous-fifre méchant convaincant ? Trois : la pub dans les films se justifie parfois (insertion assez habile de la vraie pub Calvin Klein avec Scarlett Johansson), notamment dans un film d’anticipation très proche (l’action se passe en 2019). Est-il cependant nécessaire, quand on a le fric de la Warner, de multiplier les plans bien insistants sur des produits hypés, sans aucune justification scénaristique ? On compte ici Puma (très subtilement), Cadillac, MSN, Calvin Klein donc, Bulgari, Mack, NBC, NFL, Budweiser, et j’en oublie certainement, tous bien visibles. Ca irrite. Visible si on envie d’un nanar d’action sans trop se prendre la tête.
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