Dans un village du XIXe siècle, Victor, fils de poissonnier enrichi, doit épouser une jeune noble désargentée, Victoria. Il l’aime mais reste terrifié par l’idée même de mariage. C’est alors qu’il passe par erreur l’alliance à une branche d’arbre, qui se révèle être la main d’un cadavre qui s’anime : c’est celui de la belle fiancée morte, qui l’entraîne à ses noces funèbres bien plus joyeuses pourtant que celles des vivants. Malgré la joie qui règne dans le monde des morts, Victor cherche à revenir par tous les moyens vers Victoria.

Sur la technique

Burton reprend la technique du "stop-motion" de l’Etrange noël de Mr Jack, animation de pantins image par image, aidée d’effets spéciaux. La technique est poussée à sa perfection, au point qu’il faudrait revoir le film pour saisir tous les détails des décors. La ressemblance de Victor avec Depp est frappante, comme d’ailleurs avec les autres personnages burtoniens (Edward, Wonka...).

Sur la structure du film

Le thème, paraît-il emprunté à un conte du folklore russe, est classique. L’exercice de style sur l’inversion des valeurs est très réussi. Le monde des vivants est une caricature glacée de la bourgeoisie du XIXe s, tandis que le monde des morts libère les forces de l’imagination : squelettes jazzmen, chorégraphies colorées, etc. C’est là que le film se révèle comédie musicale. Bien sûr les méchants à la fin sont punis. Il reste la mélancolie de l’éternelle fiancée, très touchante malgré quelques passages mélos.