On sait que Gilles Deleuze, dans l’image mouvement distinguait trois parties dans les films de l’âge d’or Hollywoodien : situation 1 qui est un problème, résolution du problème, situation 2 : ex : le shériff alcoolique, qui se reprend face au grand paysan corrompu, et devient maire du village.

Le cinéma Francais (ou en tout cas le cinéma typiquement francais, donc pas taxi ), n’est pas basé sur un tel schéma linéaire, mais plutôt sur un enchaînement de situations, qui n’ont de lien que les personnages qui les vivent. C’est un cinéma au fil du temps, qui se concentre sur le moment.

Evidemment, tout cela a un avantage : celui de capturer une ambiance, de ne pas rendre l’action trop simple.

L’inconvénient, c’est qu’on ne sait alors plus comment finir. L’exemple le plus flagrant, c’est : les femmes et les enfants d’abord de Manuel Poirier, où le réalisateur est tellement à la ramasse qu’il intervient lui-même dans le film comme figurant pour tirer la morale. Pathétique. Les exemples sont nombreux, Vendredi, encore sur Arte, dans Gris-blanc avec Clovis Cornillac, où on sait pas si ,putain, il vend son chalet ou pas à la fin. Ou Palais Royal , avec son final ultra arbitraire. Bref.

La question que j’aimerais soumettre au débat est : le syndrôme de la fin qui n’est pas une fin est-il un mal typiquement francais ? Il me semble que les films asiatiques vont aussi assez loin dans cette direction. En tout cas, ce problème nous fait beaucoup de mal à l’étranger, et je propose la création d’un département fin Luciocrate, qui tourne des fins précises pour les films qui n’en ont pas.

Le ministre de la pornographie, qui aime quand ca finit bien avec le mariage de la souillon et du prince charmant