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Late of the pier + Groovecamp
Rock School Barbey, le 27 Janvier 2009
Par Benjamin S., Jeuniste du prix et de la mornographie , le jeudi 29 janvier 2009.

Concert à Bordeaux de l’une des révélations anglaise de 2008 : jeans slims et mèches attendus, mais la réalité ne dépasse pas toujours la fiction

Merveilleuse modernité, je chéris mille fois ton nom ! Ce concert de Late of the pier justifie cent fois cet adage. Découvert grâce aux blogs, écouté sur Deezer, voilà un groupe dont je n’ai même jamais vu le CD en magasin. De forts indices me donnent à penser qu’il existe, que des gens l’achètent, mais le prouver par l’expérience m’est impossible.


Découvrez Late Of The Pier !

Ce n’est pas anodin quand on parle d’un groupe dont les membres sont si jeunes, s’adressant à un public si jeune : pour la première fois de ma vie, je me suis senti vieux à un concert. Oh, bien sûr je me souviens d’un premier avertissement sous la forme d’un show de Stupeflip. Entouré d’adolescents boutonneux excités comme à un goûter d’anniversaire, j’avais senti comme une erreur de casting. Mais cette fois le sentiment est vraiment différent : pas simplement un public jeune, pas simplement un jeune groupe, mais une approche différente de la transmission de la musique, encore en transition.

Possible aussi que je ne sois qu’un fumiste qui n’a pas pris le temps d’aller chez son disquaire.

Après ces considérations emplies de nostalgie et de bon sens, parlons de musique. Au moins, un concert se déroule toujours sur la même forme : des musiciens sur une scène, un public devant, des applaudissements entre les morceaux, des groupies qui crient I love you, un joueur de synthé un peu stone qui répond I love you too, danse n’importe comment, et raconte des bêtises entre les morceaux, la bonne routine se perpétue.

Passons rapidement sur la première partie, groupe français synthétique appelé Groovecamp, un peu ultra orange pour le chant femme qui parle, mec qui chante, un peu miss kittin & the hacker pour le côté électroclash et les chansons sur la coke, un peu TTC ou Yelle pour le flow, un peu Indochine pour le côté eighties et niais, et surtout un peu de la merde. (Après m’être rendu compte qu’il s’agit d’un groupe de Bordeaux pas signé et non un groupe parisien, je nuance en disant qu’ils doivent encore trouver leur identité)

Groovecamp, le groupe qui n’a rien à cacher - 6.1 ko
Groovecamp, le groupe qui n’a rien à cacher

Maintenant, abordons le gros morceau : late of the pier. Gros n’est peut-être pas le bon terme : le concert a duré quarante minutes, le temps de jouer l’album. Pas de reprise pour augmenter la setlist, pas de nouveaux morceaux. Deux sentiments vivent, argh en ma poitrine à ce propos : la compréhension et la déception. D’un côté, la salle n’était pas complètement remplie, et le public ne bougeait pas énormément (sauf moi au fond de la salle, caché pour que personne ne me voie mal danser, les groupies du premier rang, et des anglaises bourrées, soit loin de cinq cents personnes), donc pourquoi s’emmerder. De l’autre, tous les groupes commencent par des reprises, je doute qu’ils ne connaissent que leurs chansons, quelques petites reprises en rappel, aurait donné un aspect unique à ce concert, quelque chose à raconter quand le groupe sera devenu célèbre.

Clip de Focker : ils sont verts de vert.

En attendant, si les petits cochons ne les mangent pas (expression utilisée par mon père, merci papa), les Late of the pier ont tout pour devenir de grosses vedettes. Ils ne sont pas nécessairement charismatiques par eux-mêmes, mais leur musique l’est pour eux. Une pop basée sur des synthétiseurs (jusqu’à trois par morceaux) , des refrains qui claquent. Les inrocks parlent de fusion des genres, un ami qui m’accompagnait remarquait les ruptures de rythme, mais fondamentalement, ce sont juste de bonnes chansons, bien composées.

Clip de Space and the woods

Pour finir : petit mot sur le public. Comme d’habitude pour ce genre de concerts, il mérite un TPI niveau 2 ou 3 : je comprends que l’album soit à son premier album, que les chansons ne soient pas encore très connues (comme je le disais en ouverture, la plupart des gens ont dû entendre 3 ou 4 fois l’album sur Deezer, mais, attirés par les articles de la presse, ont voulu juger la bête sur place), mais de là à rester fixé comme un poteau tout le concert ! J’ai souvenir d’un concert de Placebo où toute la salle était en fusion, et c’était à l’époque du deuxième album, quand le groupe n’était pas tout à fait aussi connu que maintenant. Alors, pourquoi ne pas danser ? Peur du ridicule ? Mais tout d’abord, il y a la bière pas cher au bar pour y remédier, et puis de toute façon, qu’est-ce que ça peut faire ? Pratiquement tout le monde danse mal. C’est pas grave. L’important est de s’amuser, non ?

Clip de Bathroom Gurgle

La photo de Groovecamp est tirée de leur page Myspace

Lien utile : Site officiel de Late of the pier


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