Il y a des jeux aussi, comme la cabine téléphonique prismatique, et puis c’est assez marrant d’aller observer les folies d’un mec qui n’a jamais vraiment su se défaire des mécanos.

Car il entasse et entasse les sculptures le brave homme, sculptures typiques de son époque, un Grand moment de croyance en la modernité, de jolis passages kitsch aussi. Mais au lieu d’être tristes et mornes, elles s’agitent en tout sens et font des reflets grâce à messieurs projecteurs.

L’un des meilleurs moments étant la Grande tour qu’il voulait mettre à Nanterre et sur laquelle les Parisiens (enfin, les banlieusards) auraient eu le bonheur de culminer à 300 m. Il n’en fut rien, et on a un peu peine à croire qu’il faut le regretter. Mais l’utopie, on dira ce qu’on voudra, c’est presque enthousiasmant parfois. Et puis on dirait un appel du pied au Grand architecte pour la rapide mise en oeuvre de la Grande tour du Grand Chef.

Le meilleur de l’expo, ça reste quand même l’entrée dans l’espace electra (pas dégueu par ailleurs) : une femme-robot vous accueille et vous débite un message de bienvenue. Se retenir de rire est un véritable supplice, torture sans doute infiniment moins pénible que cet atroce travail qui consiste à adresser à chaque visiteur un laïus stupide.