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Débat alimenté par Benjamin S. le 11/10/2004 14:54

Réponse à la controverse de l’empire de Lucie 1ère, dite Grand chef

Par Benjamin S., Jeuniste du prix et de la mornographie , le mardi 19 avril 2005.

Je ne suis pas exactement sûr d’avoir compris toute la portée du débat qui oppose tout le monde, mais en tant que philosophe, je me dois de répondre, car un philosophe a un avis sur tout, qu’il doit toujours donner quand on ne lui demande plus.

D’un côté, il y a la question de savoir si Guernouelle doit rester dans le peuple où devenir ministre. D’un autre il y a Joseph (je crois) qui insulte le peuple. Et enfin, Pascaline est contre, ce qui, dans l’ensemble ne m’étonne pas, car elle est un peu la négativité du concept faite femme (comprenne qui peut, ou qui doit). Je pense que pour bien comprendre le problème, il faut se demander ce qu’est un peuple. Pour Antonio Negri & Michael Hardt, le peuple est l’organisation de la multitude dans une unité. La multitude va dans toutes les directions, le peuple dans une seule. Il est subordonné à l’état-nation. Et l’état ici, comme dirait Louis XIV, c’est elle, donc Lucie, donc Grand Chef. A ce niveau, on est dans le schéma classique de l’état nation avec fondement transcendantal.

Tout va bien.

Problème, la Luciocratie est un état qui a un chef, des habitants, mais pas de lieu géographique concret. A ce titre, il est un peu comme le Kurdistan, le Tibet libre, ou la Palestine, à la différence, qu’il n’a jamais eu de lieu particulier, et n’en aura vraisemblablement jamais. La Luciocratie est dans le cœur de ses habitants, et comme ses habitants sont partout, la Luciocratie est partout (c’est presqu’un syllogisme). D’une certaine façon, c’est un Etat fragmentaire, et par-là post-moderne.

Deuxième problème : peut-on parler de peuple quand il y a plus de ministres que de non-ministres ? Les ministres ne sont-ils pas leur propre peuple ? Mais si les ministres participent directement au gouvernement de leur nation, ne peut-on dire que le peuple agit directement sur l’Etat. Dans ce cas-là, la Luciocratie est une dictature ultra démocratique, traditionnelle et post-moderne. Je pense que même Hegel ne ferait pas mieux.

Donc, à la question, est-ce que le peuple c’est de la merde ? je dirais que si le peuple c’est nous (les ministres), alors non, car, personnellement, je m’aime beaucoup. Par contre, si le peuple, c’est nous, quel statut accorder aux non-ministres ? Celui d’étranger acceptés dans la cité, comme les marchands à Athènes. Ca me paraît un compromis acceptable.

A la question, faut-il être contre, la réponse est évidemment non. (Cette proposition est plus fine qu’on ne pourrait le penser à première vue).

J’espère avoir un peu éclairé le débat. Et je vous embrasse tous Benjamin S.

Je pense pouvoir reprendre en main mon ministère de la pornographie dans les jours qui viennent, attendez-vous à de fines analyses.

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