La réponse est : en chantant, en bougeant. On fige, on accélère. A trois, à deux. Hommes, femmes, combinez comme vous voulez.

Pourquoi une comédie musicale ? Parce que l’amour est mouvement, et le mouvement est musique. Le film est rapide, vivant, les acteurs en accéléré (au propre et au figuré). Louis Garrel fait passer Léaud pour un acteur de Bresson, mais il dégage un charisme énorme.

Ne manque que le beau breton

L’intéraction musique / dialogue, est bien foutue, même si à un moment le film tient sans elle. Moment choisi pour enchaîner deux derniers numéros musicaux renversants. Quand le désir se déchaîne, il faut plier mais pas rompre, aimer mais pas longtemps. Au passage, on remarquera que l’homosexualité y est traitée comme elle devrait toujours l’être : une question de désir, d’amour, sans caricature.

Film de joie et de douleur immense, film pas bavard alors qu’on y parle beaucoup (le film fait un peu penser à du Eustache), Les chansons d’amour est de très loin ce que j’ai vu de mieux depuis longtemps. Un film à voir.