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Le nouveau monde
Un film de Terrence Malick
Par Benjamin S., Jeuniste du prix et de la mornographie , le mercredi 1er mars 2006.

Résumé : John Smith, Pocahontas, pas de chanson, mais Batman en paysan, c’est le défi relevé par Terrence Malick, l’homme de tous les extrêmes.

Pocahontas pour nous, c’est pas grand chose, mais pour eux ça veut dire beaucoup. Et c’est bien de liberté que parle Malick. Vu le déluge d’articles sur le film, peut-être n’est-il pas besoin de représenter le personnage. Pour les retardataires, on dira simplement qu’il a fait trois films, trois chefs d’œuvres, et que c’est un homme d’exploits : par exemple dans les moissons du ciel, Richard Gere joue hyper bien. On appelle ça le génie.

Les indiens d’Amérique, voilà un bon sujet pour ce panthéiste, et d’une certaine façon, c’est un peu la faiblesse du film : Malick veut tellement filmer la nature à tout prix, qu’il a un peu tendance à oublier la continuité des scènes, et des fois on tombe dans le kitchouille. Il faut le dire. Par ailleurs, le film est un peu longuet. Et Colin Farrell est un peu mauvais (mais il est musclé).

A part ça, c’est un chef d’œuvre, un de plus. Extrêmement dense au niveau des thèmes (vous avez intérêt à réviser Locke, Rousseau, Emerson, Thoreau, etc.) avant d’y aller, Le nouveau film est l’histoire d’amour entre un homme prisonnier des autres (John Smith débarque les menottes au poing) et de lui-même (incapable de quitter la civilisation, il se perdra) et une femme qui est un pur être-au-monde anonyme (Malick a traduit du Heidegger), qui se perd peu à peu dans la quotidienneté (les anglais lui donnent un nom, une nouvelle façon de vivre) avant de se ressaisir à l’approche de la mort (car comme l’a dit la patronne du Medef, l’amour, la vie, la santé, c’est précaire, comme le travail). Au centre, on a un paysan veuf joué par Christian Bale (Batman Begins), excellent, qui synthétise les envies des deux : il est le vrai visage de l’Amérique.

En réalité, c’est plus compliqué que ça, et il y aurait beaucoup à dire (comme dit Bouga : si je vis vieux, un jour, j’écrirai un book)

En bref visuellement, ça reste somptueux, les scènes avec les indiens sont gigantesques, la fin est d’une intelligence telle que je crois que j’ai pas compris, bref, le nouveau monde fait partie de ces films qui vous laisseront pensifs, et qu’on ne comprendra certainement qu’à la deuxième ou dixième vision.

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Hi, hi, il est beau Colin Farrell

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