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Land of the dead contre La guerre des mondes
Land of the dead, contre La guerre des mondes A ma gauche, le nouveau film de zombie de Romero, roi et inventeur du genre, qui cherche à reconquérir son trône, suite aux assauts des jeunes et fougueux Shawn Of The Dead et autres 36 jours plus tard. A ma droite, le nouveau film de Spielberg, adaptation d’un classique de la S-F, et retour au film d’horreur délaissé depuis les Dents de la mer (si on met de côté I.A. qui ne cause pas volontairement l’effroi). Le champ politique 1 - Romero attaque en force, dans un style dépourvu de finesse. Société à deux vitesses, arrivistes un peu salauds mais valeureux, bourgeois qui se foutent du peuple, et Dennis Hopper en salaud bushiste, massacré à la pompe à essence. Avec en toile de fond, les zombies comme représentants du tiers-monde, pas contents, mais alors pas contents du tout.
_ 2 - Spielberg défend dur, en réalisant un film d’extra-terrestre qui ne joue pas sur l’omnipotence des américains. Puis joue en finesse, en reprenant la quintessence de ses films de guerre précédents : le débarquement du soldat Ryan, les champs d’extermination de la liste de Schindler. Problème, à la fin, Spielberg marque contre son camps en remerciant Dieu de nous sauver des envahisseurs. Romero ouvre le score. Action et tension dramatique Une chose est claire, entre les zombies et les extraterrestres, il y a une division d’écart. Romero joue la carte fauché eighties, avec char trafiqué, feux d’artifices, et arrachage de bidoche à la main ou à la machette. Spielberg déploie l’artillerie lourde : immeubles qui pètent, extraterrestres qui giclent le sang par litre, et mêmes anus géants mangeurs d’hommes : la grande classe. Par ailleurs, le Romero est un peu mou, because zombies pas vigousses : au contraire les extraterrestres sont en pleine forme et déploient un jeu d’attaque séduisant, bien aidés par des humains bien stupides.
Portée du film La guerre des mondes est un film plus fin, plus profond que la guerre des mondes : d’un côté, un discours politique qui fait plaisir mais un peu simple, mal servi par des acteurs mous (mention spéciale au héros, pas très charismatique), d’un autre, une vision très sombre de l’humanité, où il n’y a pas de héros et pas de rédemption (cf. Tom Cruise dans la cave). Donc, s’il y a happy end, c’est uniquement par miracle (Dieu sauve les familles, mais pour combien de temps). Et puis dans l’ensemble, ça a plus de gueule : plus de tension, plus de classe, plus de cinéma, en fait. Pour cette raison, victoire 2-1 pour Spielberg |
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